En 2007, 1270 enfants ont été accueillis par des familles par la voie de la Kafala. L'Etat décide de venir au secours des enfants assistés et des mères célibataires. Cette décision vient au terme de l'adoption, hier, par le Conseil du gouvernement de deux projets de décrets exécutifs. Le premier fixe les conditions de création, d'organisation, de fonctionnement et de contrôle des établissements sociaux et médico-sociaux. Le second, quant à lui, fixe les conditions de création, d'organisation, de fonctionnement et de contrôle des établissements d'accueil de la petite enfance. Ainsi, au terme de ces deux décrets, les 393 établissements, présents dans 18 wilayas du pays, et s'occupant des enfants assistés et des mères célibataires, activeront dans un cadre légal. Un cahier des charges est élaboré à cet effet. Selon le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, qui animait hier un point de presse, ces nouveaux décrets, proposés par le ministère de la Solidarité nationale, viennent pour mettre de l'ordre dans la maison et mettre fin à la marginalisation de cette frange vulnérable de la société. Le conférencier a indiqué qu'il existe trois types d'établissements. La première catégorie s'occupe de l'accueil collectif des enfants dont la tranche d'âge oscille entre 3 mois à 3 ans. La deuxième catégorie accueille les enfants abandonnés dont l'âge varie entre 3 et 6 ans. Le troisième type d'établissement, lui, accueille les enfants nés hors mariage, dont l'âge n'atteint pas 6 ans. Selon le ministre de la Communication, 273 enfants nés hors mariage ont été récupérés par leurs mamans en 2007. Durant cette même année, on a recensé 1270 enfants ayant été accueillis par des familles, par la voie de la Kafala (l'équivalent de l'adoption). D'aucuns estiment que les enfants «illégitimes» en Algérie endurent le martyre, notamment durant la tragédie nationale qu'a vécue le pays. Selon le ministre de la Communication, deux tiers de ces enfants sont abandonnés par leurs mères. Un indice qui en dit long sur la situation délicate de cette frange de la société. 60% de ces enfants sont accueillis dans des établissements spécialisés, les autres 40% attendent toujours.