A 23 ans, il a déjà un riche passé en matière d'arts plastiques. Un nom à retenir. Artiste jusqu'au bout des doigts, il l'est même dans sa façon d'être et de s'habiller. Jeune prodigue de l'art contemporain, Hamza Bounoua est un artiste complet et accompli. Du haut de ses 23 ans, il a déjà derrière lui un parcours étoffé en matière d'arts plastiques. Avec cette expo, dont le vernissage a eu lieu jeudi dernier, à la galerie Top Action de Dely Ibrahim, Hamza en est à sa cinquième expo individuelle. Celle-ci est intitulée Le signe magique. Une trentaine d'oeuvres, de différents formats, éblouissantes par la tonalité de leurs couleurs et l'originalité de leurs traits, sont actuellement à découvrir dans cet espace d'accueil et d'évasion. La symbolique du signe, très prisée par notre ami, est omniprésente sur les 28 oeuvres de l'artiste, réalisées sur supports en sous-verre, en papier, ou sur des matériaux tels que le verre et le plâtre. Pour Hamza, l'art c'est «l'expression de l'invisible». L'art africain d'où il «extirpe» ces signes est sa source d'inspiration. Ses tableaux sont peints dans un style figuratif basé sur un concept abstrait. Et pour apposer les finitions, l'artiste utilise à la fois «la technique très légère du pinceau à laquelle sont ajoutés des effets de matière». L'encre de Chine est en outre son matériau favori car il permet, dit-il, de mettre en évidence le trait. Expressives et tout en mouvement, les peintures de Hamza respirent la fraîcheur de la jeunesse et ont un je-ne-sais- quoi de particulier. Ce sont, sans doute, ces traits atypiques qui reconstituent des personnages caricaturés et dessinés sous forme de silhouettes robotisées très drôles et amusantes. Tout le mouvement est concentré dans la justesse du trait ou du tracé. Des personnages qui évoluent dans des décors assez familiers comme un café dans l'attente ou dans la rue, comme en témoigne Umbrella. Né en 1979 à Bouira, Hamza Bounoua est étudiant en 5e année à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts d'Alger. Il a commencé à exposer dès 1993. Le jeune artiste compte à son actif de nombreuses expositions en Algérie et à l'étranger, qu'elles soient individuelles ou collectives. Lauréat de plusieurs prix (prix Ecume en 1999, premier prix de la jeune peinture algérienne la même année, premier prix de la Méditerranée des arts plastiques, premier prix au concours du Forum euro-algérien des associations en partenariat à Bruxelles...), il a réalisé des fresques de peinture en Algérie (Alger et Sétif), et à l'étranger (Koweït City, Sarajevo). Doué et passionné par ce qu'il fait, ce talentueux artiste est à suivre de près. Son exposition Le signe magique s'étalera jusqu'au 16 mai prochain.