Les 138 autres ont interrompu la grève pour diverses raisons. Sur les 145 détenus du mouvement citoyen de Béjaïa qui ont entamé une grève de la faim depuis mardi dernier, seuls sept délégués continuent encore à observer cet ultime recours imposé par le silence des pouvoirs publics face à leurs revendications. Les 138 autres, en majorité des jeunes manifestants déjà jugés, ont interrompu la grève pour diverses raisons liées à leur jeune âge et à l'espoir d'être rejugé après l'appel fait sur le verdit prononcé. Pour les 12 délégués de Sidi Aïch, l'interruption de la grève de la faim est motivée par leur convocation en audition devant le juge d'instruction. Concernant la santé des grévistes, celle-ci est stationnaire quoique le délégué Bédjou Mohamed, souffrant de malaise cardiaque, a été évacué à l'hôpital. Aux dernières nouvelles, il aurait rejoint la maison d'arrêt après avoir subi des soins à l'hôital Khellil-Amrane. Farès Oudjedi (Akfadou) Khoudir Benouaret (Amizour), Ali Gherbi (El-Kseur), Khelifa Amzar et Mebrouk Nasri (Béjaïa) se considèrent comme des détenus d'opinion et rejettent, par conséquent, les 22 chefs d'inculpation retenus à leur encontre. Par ailleurs, 10 délégués de la coordination de Sidi Aïch ont été présentés devant le juge d'instruction. Ils répondaient de quatre chefs d'inculpation. Les deux autres seront auditionnés incessamment. Pour en savoir davantage, nous nous sommes rapprochés de Me Djenadi Mohamed Saïd, membre du collectif des avocats chargés de la défense des détenus du mouvement citoyen.