Entre les chantiers en cours et les nouveaux défis du pays, le chef du gouvernement aura sûrement du pain sur la planche. Ahmed Ouyahia préside aujourd'hui son premier Conseil de gouvernement depuis son rappel à la tête de l'Exécutif lundi dernier. Après avoir quitté ce poste en 2006, le secrétaire général du RND tient aujourd'hui sa première réunion avec son staff ministériel. Une première prise de contact entre les ministres et leur chef du gouvernement. Certes, les visages des ministres ne sont pas étrangers à Ouyahia. Hormis le départ de quelques-uns et la permutation de portefeuilles, la quasi-totalité des ministres est connue par le nouveau chef du gouvernement. Les travaux du Conseil de gouvernement d'aujourd'hui devaient être examinés mardi passé sous la présidence de M.Belkhadem. A cause du remaniement intervenu la veille, cette réunion a été reportée pour aujourd'hui. Au-delà de la reprise de contact entre le staff gouvernemental, l'occasion sera propice pour se faire une idée sur les priorités du gouvernement à dix mois de l'élection présidentielle. Quelle sera la priorité de M.Ouyahia? Est-ce de booster les chantiers inachevés et en panne? Est-ce que le chef du gouvernement s'engagera dans de nouvelles priorités? Sachant bien que plusieurs dossiers sont en instance. L'heure est d'augmenter la cadence des projets de chantiers espérant rattraper le retard accumulé. A travers sa première sortie, mercredi dernier, à l'occasion du 3e congrès du RND, M.Ouyahia paraissait décidé à mettre tout le monde «au boulot». Il a annoncé, par la même occasion, son souhait de «changer les mentalités». «La situation du pays dicte à tous le militants le devoir de rester à l'écoute du peuple et à communiquer avec les citoyens, afin de leur redonner confiance», a-t-il souligné. Il ajoute que «le plus grand défi auquel fait face le pays ne réside pas dans la disponibilité ou non des cadres, ni dans les moyens matériels, mais il réside dans l'aspect moral». Ce qui laisse entendre que le chef du gouvernement cherche à la fois à impulser les projets en cours, mais aussi à projeter sur les chantiers de l'avenir. Car des défis d'une grande importance attendent le pays. Notamment, en ce qui concerne l'économie. M.Ouyahia qui s'est engagé dans un processus de réforme de l'économie nationale, avec l'introduction du processus de privatisation, en fera certainement une de ses priorités. C'est l'heure de redresser la barre. Dans tous les cas de figure, le chef du gouvernement n'aura pas un nouveau programme à défendre ni à appliquer. Il sera au service du programme du président de la République. C'est à son tour de donner plus de dynamisme et d'efficience au programme présidentiel. A commencer par le rendez-vous d'aujourd'hui.