Depuis la formulation de cette demande, à ce jour, 10.000 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la circulation. La Gendarmerie nationale vient de relancer l'idée de la création de tribunaux spéciaux exclusivement consacrés aux accidents de la circulation. «En raison de l'augmentation vertigineuse du nombre de victimes causés par les accidents de la circulation, on aurait aimé que le tribunal de simple police (tribunal spécial) soit opérationnel dans l'immédiat», a affirmé hier à L'Expression, un haut responsable du groupement de la Gendarmerie nationale. «La Gendarmerie nationale n'a pas formulé de demande auprès du ministère de la Justice mais elle a cautionné l'idée de sa création» a ajouté le même haut responsable. Interrogé à propos de ce retard (2 ans presque), «peu importe le temps, l'essentiel pour nous, c'est que l'idée soit concrétisée», précise la même source. Pourquoi cette demande urgente exprimée par la gendarmerie nationale? «Le tribunal de simple police aura pour tâche d'incriminer tous ceux qui provoquent des accidents mortels sur les routes. Si on revient au droit commun, tout homicide, volontaire ou involontaire, est incriminé par la loi.» Ce responsable a poursuivi que «90% des accidents de la route sont dus à des erreurs humaines». L'instauration des ce genre de tribunaux spécialisés va automatiquement soulager les tribunaux ordinaires des milliers d'affaires qui traînent depuis des années. Selon un bilan de la Gendarmerie nationale publié hier, 75 personnes ont été tuées et 969 autres blessées dans 544 accidents de la circulation survenus durant la période allant du 3 au 9 septembre 2008. Alger et Sétif viennent en tête de liste des wilayas ayant enregistré le plus grand nombre d'accidents avec 29 accidents chacune, suivies de Djelfa (26) et Médéa (22), a souligné le communiqué. Les principales causes de ces accidents sont la perte de contrôle du véhicule (108 cas), l'excès de vitesse (91 cas), les dépassements dangereux (55 cas) et la négligence des piétons (40 cas).
