Hécatombe 9 personnes par jour en moyenne meurent sur les routes alors que 115 sont blessées lors de 67 accidents. L?Algérie est parmi les quatre premiers pays au monde où les accidents de circulation tuent le plus. Le colonel Douagui expliquera : «L?objectif est de stabiliser le nombre d?accidents pour les cinq prochaines années.» Car, en 2010, l?Algérie enregistrera 2 500 morts en moyenne, si l?insécurité routière n?est pas inscrite au plus haut niveau des préoccupations des plus hautes instances du pays. C?est pourquoi, la gendarmerie recommande la révision des textes de loi, avec aggravation des peines à l?encontre des responsables de ces accidents mortels. En d?autres termes, elle préconise de «criminaliser les infractions génératrices d?accidents», puisque le facteur humain est à 87% responsable des décès. On a dénombré, en 2003, 4 millions de véhicules en circulation, dont une partie est constituée de véhicules réformés vendus aux enchères. Donc, il est nécessaire de lutter contre la contrefaçon des pièces de rechange. Les pouvoirs publics sont interpellés afin de «redynamiser quotidiennement les commissions siégeant une fois par mois» pour statuer sur les infractions qui sont de plus en plus nombreuses. Enfin, il faut «mettre en place des sections spécialisées au niveau des tribunaux pour le traitement exclusif des contraventions liées à la sécurité routière». La gendarmerie demande, entre autres, la création d?un fonds national de prévention et de sécurité routière. Il est à souligner que 40 millions de dinars sont déboursés par l?Etat pour la prise en charge des conséquences tragiques qui résultent de ces accidents. Alors que le montant global des amendes forfaitaires enregistrées, en 2003, en infractions au Code de la route est de 90 405 600 DA, dont 9% seulement sont recouverts, soit 8 136 480 DA. Par ailleurs, actuellement, 90% de notre patrimoine routier sont dans un état «lamentable». A titre indicatif, durant les cinq premiers mois de 2004, 9 135 accidents se sont produits, entraînant 1 187 morts et 15 316 blessés. Pour endiguer le phénomène, la gendarmerie a mobilisé 23 000 hommes, 5 576 véhicules, 3 000 motocycles, 15 radars et 29 télétachymètres.