Non seulement le club n'obtient pas de bons résultats, en plus, il agace par son comportement. Cette saison, l'Inter Milan célèbre son centenaire. Et après deux titres consécutifs de champion d'Italie (2007 et 2008), l'objectif avoué des Nerazzurri est la victoire finale en Ligue des Champions. Un trophée qu'ils n'ont plus remporté depuis 1965, soit 43 ans de disette! Pour parvenir à ses fins, le président lombard, Massimo Moratti, s'est doté de l'un des meilleurs techniciens du monde, José Mourinho. Couvert de titres dans tous les clubs où il a exercé (notamment à Chelsea et à Porto), les Milanais espèrent que l'entraîneur portugais récidivera cette année. Seulement, ses débuts ne sont pas étincelants. Sur le plan des résultats, on est loin d'une catastrophe. Quatre victoires, deux nuls et une seule défaite, 10 buts pour et 5 buts contre, toutes compétitions confondues depuis l'entame de l'exercice 2008/2009. Un bilan convenable en somme... Seulement, depuis une semaine, les résultats et les performances s'effritent. Dimanche tout d'abord, les coéquipiers de Javier Zanetti ont été défaits (1-0) par leur rival historique de l'AC Milan. Mercredi, lors de la 2e journée de Ligue des Champions, ils ont concédé le match nul face au Werder Brême (1-1) après avoir mené au score. Pire, on peine à déceler un véritable fond de jeu «made in Mourinho», notamment dans l'organisation offensive où Zlatan Ibrahimovic est souvent contraint à l'exploit solitaire pour marquer ou faire marquer ses partenaires. S'il faut mettre à son crédit la relance d'Adriano, force est de constater que, malgré une force de frappe conséquente, le spectacle n'est pas (encore?) au rendez-vous. On sera un peu plus indulgent dans le secteur défensif où le Lusitanien ne dispose pas encore d'une marge de manoeuvre suffisante pour composer une arrière-garde solide (il attend impatiemment le retour de nombreux blessés). Toujours est-il que l'Inter version Mourinho ne séduit pas. Par ailleurs, son comportement commence à agacer en Italie. Les clashs par médias interposés entre l'intéressé et ses homologues de Serie A fleurissent déjà. Mario Beretta, l'entraîneur de Lecce, et Claudio Ranieri, coach de la Juventus de Turin, ont été les premières cibles du style acerbe et des tacles verbaux du «Special One». Des méthodes qui ne sont pas pour plaire à la presse et au public transalpins. Il est évidemment bien trop tôt pour dresser un bilan et tirer des conclusions de l'action de José Mourinho à la tête de l'Inter Milan. Mais les évènements récents interrogent. À lui de balayer ces doutes et de faire taire ses détracteurs comme il l'a déjà si souvent fait par le passé. La réponse était attendue hier soir à San Siro face à Bologne.