Les agents formés feront partie des 800 accompagnateurs. Un cycle de cinq journées de formation, d'information et d'orientation au profit de 180 cadres et d'agents de la Protection civile a été clos, hier, au siège de la direction générale de la Protection civile à Dar El Beïda (Alger). La mission de la Protection civile, la première du genre initiée par l'Algérie, est composée d'agents spécialement formés pour l'opération du Hadj 2008. Le nombre des hadji algériens s'élève cette année, à 36.000 contre 30.000 l'année dernière. A l'occasion de la clôture de cette formation, une conférence de presse a été coanimée, hier, en ce lieu, par le lieutenant-colonel de la Protection civile, Belkacem Kitroussi, et le directeur de l'Office national du Hadj et de la Omra (Onho), Cheikh Berbara. Ce dernier a précisé que la mission de ces agents, qui accompagnent les 5 à 6 millions de hadji de par le monde, est des plus faciles et régulières. Parlant des facilités saoudiennes quant à cette mission, il rappellera que la Protection civile algérienne est membre d'organisations internationales et arabes, ce qui rend plus aisée la présence de cette mission de bienveillance. Le lieutenant-colonel de la Protection civile a expliqué la formation dispensée aux agents accompagnateurs aux Lieux Saints de l'Islam. Ces agents, dont la présence n'a aucun caractère officiel, devront se confondre avec les hadji algériens. Ils seront reconnaissables à leur tenue de couleur sable, arborant l'emblème national, a précisé à L'Expression le commandant Achour, membre de la cellule de communication. Ces agents ne sont pas autorisés à accomplir le Hadj proprement dit, hormis les rites de Minen où ils pourront participer à la lapidation de Satan et celui de l'accession au Mont Arafat, lieu de l'immolation du mouton en souvenir du sacrifice d'Abraham. Ces dispositions sont strictes afin de permettre aux agents de la Protection civile de ne s'occuper que des hadji tout au long du pèlerinage. Tout contrevenant à ces consignes sera sanctionné selon la gravité des dérapages constatés, a averti le lieutenant-colonel Kitroussi. L'Office national du Hadj et de la Omra (Onho) assure la prise en charge de 22.000 hadji parmi les 36.000 enregistrés pour cette année, le reste (14.000) étant à la charge des agences retenues pour l'organisation du Hadj 2008. Cet Office est désormais seul habilité à piloter le pèlerinage à La Mecque, contrairement aux autres années où les responsabilités de divers organismes et ministères se chevauchaient. Cette situation engendrait hélas, un favoritisme qui ne dit pas son nom, tant de nombreuses personnalités «intouchables» tenaient les rênes. Cet état de fait, bien que proscrit par l'Islam qui se veut égalitaire en tous points de vue et particulièrement sur les Lieux Saints de l'Islam, La Mecque et Médine, était monnaie courante durant les années précédentes. Donnant quelques précisions sur le confort matériel, Cheikh Berbera, directeur de l'Onho, soulignera que les autorités saoudiennes procèdent actuellement à la destruction de quelque 1200 hôtels et auberges autour du Haram pour rendre l'environnement immédiat plus accueillant. La mission officielle algérienne du Hadj 2008, est composée, cette année, de 800 accompagnateurs dont une dizaine de femmes. Le corps de la santé est composé, à lui seul, de 120 personnes dont de nombreuses femmes médecins. Le premier groupe de hadji quittera Alger pour les Lieux Saints de l'Islam le 13 novembre 2008, opération qui se poursuivra jusqu'au 2 décembre. Les hadji algériens regagneront leur pays à partir du 13 décembre prochain pour le premier groupe, alors que le dernier contingent sera de retour le 1er janvier 2009.