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«J'ai été harcelé sur ordre de supérieurs» DES CITOYENS TEMOIGNENT DE «LA BRUTALITE ET DU MAUVAIS COMPORTEMENT DE CERTAINS POLICIERS» QU'ILS QUALIFIENT DE «VOYOUS»
K.M.Hikmet est médecin. Il est âgé de 50 ans et a des liens de parenté avec le DG de la police, M.Ali Tounsi. «Après des études à l'étranger, je suis rentré au pays pour reprendre une affaire familiale de rechapage de pneumatiques». En 1996, «j'ai été obligé de suspendre mes activités à la suite du harcèlement des policiers de Bab Ezzouar, à leur tête le commissaire R.Fodil, mis à la retraite après son passage en conseil de discipline (intervention d'amis au sein de la police)». Le médecin raconte: «Chaque fois que j'ai tenté de défendre mes droits, j'ai eu la visite de brigade de la BMPJ.» «La découverte du journal et le titre à la une m'ont incité à venir apporter mon témoignage et dans la précipitation, je n'ai malheureusement pas amené de documents pour prouver la véracité de mes propos.» «Le projet que je voulais lancer en partenariat avec la Sonatrach et qui consistait à mettre en place une industrie de rechapage de pneumatiques aurait pu faire économiser des milliards en devises à l'Algérie (minimiser l'importation s'entend) mais j'ai dû l'abandonner.» Il explique, par ailleurs, que le projet a fait l'objet d'une étude lors d'un Conseil des ministres a l'époque de Chadli Benjedid et malgré cela «on m'a toujours entravé par injonction des forces de l'ordre». Appuyant ses déclarations, il affirme être offusqué par l'absence de droit dans notre pays et lance cette interrogation lourde de sens: «Pourquoi en 3 jours d'émeute, il y a eu plus de morts en Algérie qu'il n'y en a eu en Palestine durant plus d'une quinzaine d'années?» Pour terminer, le médecin affirme qu'un de ses amis, commissaire, voulant intervenir, a eu droit à la réponse suivante: «Ne te mêle pas, j'ai reçu des ordres de la part du DG de la police.» «Mon établissement a été fermé pendant 10 mois et après avoir eu recours à la loi, j'ai obtenu gain de cause. Il faut vous préciser que je faisais un chiffre d'affaires de 400 millions de dinars par jour pour satisfaire une demande de 5 millions de pneus». Evoquant la justice, il dénonce: «Dans cette affaire même des magistrats ont été écartés pour corruption.»