Les deux attentats terroristes étaient d'autant plus sanglants qu'ils ont fait des dégâts très lourds. Près d'une année après les sanglants attentats perpétrés le 11 décembre 2007, à Alger, la justice est toujours en train de démêler les fils enchevêtrés de cette affaire. Selon le procureur général de la cour d´Alger, M.Belkacem Zermati, l'affaire du double attentat terroriste à l´explosif perpétré contre le Conseil constitutionnel et le siège des Nations unies à Hydra, est en cours d´instruction. «La cour d´Alger a revendiqué l´affaire des deux attentats d´Alger qui était pendante au tribunal de Bouira et le dossier se trouve en instruction au niveau du pôle judiciaire spécialisé», a indiqué M.Zermati, lors d'un point de presse tenu hier, en marge de la cérémonie d´ouverture de l´année judiciaire 2008-2009 de la cour d´Alger. Les deux attentats terroristes étaient d'autant plus sanglants qu'ils ont fait des dégâts, autant matériels qu'humains, très lourds. Ils avaient fait, rappelle-t-on, 37 morts et 177 blessés. Le procureur général de la cour d'Alger a relevé, par ailleurs, que les affaires liées au terrorisme qui ont été enrôlées à la cour d´Alger pour la nouvelle année judiciaire sont «moins importantes que les années précédentes». Se voulant plus précis, le conférencier a indiqué que «les magistrats ont fourni un effort conséquent pour le traitement de ce genre d´affaires, d´une part, et la réduction de l´activité terroriste, d´autre part». Belkacem Zermati a, cependant, noté que le nombre d´affaires inscrites en pénal ne cesse d'augmenter, notamment les affaires liées à la petite criminalité. En matière d´exécution des décisions de justice, le procureur général n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction. Il se réfère, dans ce sens, au pourcentage d´exécution, qui est de l'ordre de 71%, alors qu´il ne dépassait pas les 48%, l´année judiciaire écoulée. Le conférencier a, dans ce contexte, affirmé que depuis l´introduction de nouvelles dispositions relatives à l´exécution des décisions de justice concernant l´administration dans le Code pénal en 2001, un grand pas a été réalisé et une amélioration a été constatée dans l´exécution des décisions. «Nous étions désarmés et réticents devant les cas de non-exécution des décisions judiciaires par l´administration, mais les choses marchent mieux à présent que le Code pénal nous a donné la possibilité de poursuites judiciaires pour non-exécution d´une décision de justice», a-t-il expliqué. Il faut rappeler que le président de la République a abordé cette question lors de son allocution d´ouverture de l´année judiciaire 2008-2009, le 29 octobre dernier, évoquant les lenteurs constatées dans l´application par l´administration des décisions de justice. Il a instruit, à cet effet, les magistrats de poursuivre en justice les autorités administratives qui n´appliquent pas les décisions de justice. Maintenant que les instructions sont là, il ne reste que l'application. Un travail titanesque reste à faire, dans ce sens.