L'ambassadeur réfute toutes les rumeurs qui courent concernant la position du gouvernement égyptien face à la situation qui prévaut actuellement à Ghaza. L'ambassadeur d'Egypte en Algérie, Abdelaziz Chaouki Sif Ennasr a nié toutes «les rumeurs qui courent» concernant la position du gouvernement égyptien face à la situation qui prévaut actuellement à Ghaza. Dans un communiqué de presse adressé hier à notre rédaction, l'ambassadeur a indiqué que «la relation fraternelle qui existe entre les deux peuples égyptien et palestinien (...) place la cause palestinienne parmi les priorités de la politique étrangère égyptienne». Il a également réaffirmé «la volonté du gouvernement égyptien d'oeuvrer pour l'arrêt des violences, de briser le blocus et rassurer les Ghazaouis».Ces propos font suite aux accusations faites par le Hamas, le Hezbollah mais aussi par l'opposition égyptienne. En effet, après la rencontre du président égyptien Hosni Moubarak avec la ministre des Affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, jeudi dernier, et le renforcement de la sécurité vendredi à sa frontière avec Ghaza, le porte-parole du Hamas, avait affirmé que les raids israéliens étaient «un complot orchestré» avec l'Egypte, suivi du Hezbollah et de l'opposition égyptienne. De plus, le gouvernement égyptien a envoyé hier de l'aide humanitaire et a proposé d'accueillir les blessés palestiniens, il a toutefois repoussé plusieurs infiltrations de Ghazaouis à travers des brèches percées dans le mur frontalier. Les échauffourées entre les gardes-frontières et les citoyens palestiniens ont fait un mort de chaque côté, contribuant ainsi à accentuer les suspicions autour de l'Egypte. Suite à cela, des manifestations ont eu lieu un peu partout dans le pays et ont rassemblé hier plus de 50.000 personnes, accusant leur gouvernement d'avoir collaboré avec Israël pour cette attaque. Les autorités égyptiennes ont, quant à elles, assuré qu'elles n'étaient ni impliquées ni au courant du planning israélien. Israël aurait même assuré que l'attaque n'aurait pas lieu avant la fin des négociations menées par Le Caire en vue d'une nouvelle trêve. Depuis, le régime de Hosni Moubarak poursuit sa médiation pour obtenir un cessez-le-feu suivi d'une nouvelle trêve entre les Palestiniens et Israël.