L'organisation n'a pas respecté son règlement fondamental qu'est le maintien de la paix, le développement ainsi que la stabilité de la région méditerranéenne. Dans une lettre adressée, avant-hier, au président de la République, la coordination algérienne des initiatives avec la résistance palestinienne demande le retrait définitif de l'Algérie de l'Union pour la Méditerranée comme première mesure dénonçant l'agression israélienne dans la bande de Ghaza. C'est ce qu'a plaidé M.Hocine Zehouane, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh), lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger, en signe de solidarité avec le peuple palestinien. La coordination regroupe l'ensemble des syndicats, associations, étudiants...Dans sa plaidoirie, Me Zehouane a affirmé que «c'est l'un des moyens de faire pression sur l'Union afin d'arrêter cette agression barbare contre la résistance palestinienne ayant fait au dernier bilan 635 morts». Pour étayer ses dires, le président de la Laddh soutient que «cette organisation, en tant que telle, n'a pas dénoncé ce crime contre l'humanité». Et d'ajouter que l'organisation n'a pas respecté son règlement fondamental qu'est le maintien de la paix, le développement ainsi que la stabilité de la région méditerranéenne tout entière. «L'armé israélienne a agressé sauvagement le peuple palestinien, ce qui est contraire à la loi de l'Union pour la Méditerranée», a expliqué Hocine Zehouane dans son intervention, qualifiant ces attaques d'impardonnables et contraires à la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui garantit la protection des citoyens à travers le monde. L'autre reproche fait à l'UPM a trait au fait que ses membres n'ont, à aucun moment, exigé l'exclusion d'Israël après sa transgression des fondements de l'UPM, selon l'orateur qui feint d'ignorer que le lobby israélien demeure puisant au sein des gouvernements européens. Pour preuve, une déclaration de Jiri Potuznik, porte-parole de la présidence tchèque de l'Union européenne, a présenté l'opération terrestre israélienne dans la bande de Ghaza comme «défensive, pas offensive», avant que le ministre des Affaires étrangères tchèque, M.Karel Schwarzenberg, ne désavoue son collaborateur en affirmant que «le communiqué d'hier est un malentendu». Sur un autre registre, Me Zehouane a révélé: «Nous réfléchissons à une initiative pour exprimer notre soutien au peuple palestinien: soit en organisant une marche, soit en optant pour une grève générale sur l'ensemble du territoire national, seule perspective, selon l'intervenant, à même de faire pression sur les autorités algériennes afin de prendre une décision rationnelle vis-à-vis de la cause palestinienne.» Et d'ajouter: «Nous demandons aux autorités algériennes de lever les boucliers qui ne cessent de contraindre les forces vivantes de l'Algérie, sous prétexte de l'état d'urgence, à manifester leur soutien au peuple palestinien», allusion à l'état d'urgence en vigueur depuis février 1992. Reprenant la thèse de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, le président de la Laddh soutient que «ce bouclier peut conduire à la dérive».