C'est hier soir que le rideau est tombé sur ces 8es Championnats du monde d'athlétisme que la ville d'Edmonton a eu l'honneur d'organiser cette année. Des championnats où l'ombre des absents a plané durant toutes les compétitions. Côté algérien après la défection pour cause de blessures de Baya Rahouli, de Saïd Guerni Aïssa Djabir, c'est au tour de la championne olympique du 1500 m Nouria Benida-Merrah de déclarer forfait juste après s'être qualifiée pour les demi-finales. Nouria, selon des sources concordantes, aurait fait une injection intramusculaire qui lui a causé des complications au niveau du mollet. D'autres défections, mais cette fois technique où Azaïdj-Baghdad Nasria a été disqualifiée à cause d'un mauvais calcul de tour, l'athlète en question s'est arrêtée un tour avant l'arrivée. Notons également, la mauvaise prestation de Aggoune Khoudir qui a réalisé un temps en deçà de ses performances, du marathonien Sakhri Azzedine, qui a fait le déplacement canadien tout en étant blessé, ce qui lui a coûté un abandon au 7e km et celle de Kohil Kamel le spécialiste du 10.000 m qui, selon ses déclarations d'avant-Mondial, a dit : «Je pars à Edmonton pour battre le record d'Algérie de la spécialité». La promesse n'a pas été tenue. En somme la participation algérienne à ces joutes a été supérieure à celle des derniers championnats de Séville en Espagne en 1999, et ce avec la médaille d'argent sur 5000 m de Saïdi Sief Ali, mais inférieure à celle des Jeux olympiques de Sydney, il y a dix mois où l'Algérie avait récolté une médaille d'or, une d'argent et une de bronze. Notre jeune élite en est à ses premiers rendez-vous au niveau mondial. C'est dans des moments pareils que l'athlète gagne en expérience. Il faut souligner aussi que notre élite a eu affaire à trois sommets importants durant ces trois dernières années, en 1999 les Championnats du monde de Séville, en 2000 les JO de Sydney et aujourd'hui les Championnats mondiaux d'athlétisme qui se déroulent tous les deux ans, mais il faudrait que la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) se penche sur ce sujet surtout lorsqu'il y a l'année d'organisation des Jeux olympiques. Le même cas s'est posé en 1997 à Athènes où il y avait eu la défection de nombreux athlètes de renommée mondiale. Du côté de la Fédération algérienne d'athlétisme, la direction des équipes nationales a pris note de ces championnats et a déjà enclenché la préparation des Jeux méditerranéens où un stage précompétitif est prévu en Belgique pour tous les athlètes algériens qualifiés pour les J. M. de Tunis.