Les avocats de Hassen Mobarek ont brillé hier par leurs plaidoyers au tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger. A leur tête Me Fettnassi qui a réussi à détruire la défense adverse. Dans cet acharnement à rétablir coûte que coûte, la vérité dans ce dossier remontant à 1998, les avocats de la défense ont clos leurs interventions avec le sentiment du devoir accompli. L'enjeu est la démolition contestée d'une bâtisse dans un terrain, certes vendu, mais qui aura, à priori, lésé M.Mobarek Hassen. En effet, selon ses avocats, la procédure ayant conduit à cet extrême, souffre de nombreux vices de procédure. Notamment la démarche de l'huissier de justice qui a veillé à l'exécution d'une décision de démolition finalement contestée. D'ailleurs, il sera établi qu'il est le maillon faible dans la genèse de ce feuilleton. Aussi, les orateurs du barreau sus-cités, ont-ils relevé la non-qualification du géomètre ayant procédé à la délimitation du terrain, théâtre des faits, sinon le bornage non-adéquat de ce même terrain. Un terrain, ont-ils rappelé, fortement empreint du caractère de l'indivision d'une superficie totale de 2400m², sachant que la parcelle vendue est de quelque 1107m². Selon ces mêmes robes noires, la démolition, appuyée par un document de complaisance, s'est effectuée en contradiction flagrante avec le dispositif prévu par la justice. En fait, la bâtisse que les adversaires de M.Mobarek ont présenté comme partie négligeable, voire un vulgaire grenier à poules, s'est avérée être un rez-de-chaussée, voire une villa d'une valeur de près d'un milliard de centimes. Me Fetnassi a appuyé son intervention tout en brandissant des images de la construction que l'on a sciemment rasée avec ces mots: «Une image vaut mille mots! C'est là une scène que l'on ne peut voir qu'à Ghaza!», comme pour rappeler la hâte avec laquelle a été terrassée la bâtisse qui abritait la famille de M.Mobarek. Finalement, ce tsunami de preuves implacables aura fait mouche, puisque le parquet a, a priori, requis respectivement cinq et sept ans pour les prévenus. Le verdict final est attendu pour le 21 février prochain. En outre, le ventre mou du dossier de la partie adverse n'était autre que le fameux paramètre de l'indivision et qui aura rendu possible de démontrer que la parcelle de terrain vendue était difficilement définie sur l'aire totale et donc de délimitation problématique. L'autre élément ayant renforcé cet a priori, est l'absence, pour la sixième fois consécutive, de l'expert géomètre ayant borné la surface cédée.