Seules deux femmes président aux destinées des APC sur les 1541 communes que compte le pays et aucune femme présidente d'APW. La représentativité des femmes au sein des institutions politiques demeure en deçà du niveau escompté, 47 ans après l'Indépendance, avec seulement 7% de femmes députées à l'APN, soit 29 femmes des 389 députés et 3% au Conseil de la nation, avec 5 femmes parmi les 144 membres. Au niveau des Assemblées locales, la représentativité de la femme «est très loin» du niveau requis, avec seulement deux femmes présidentes d'APC sur les 1541 communes que compte le pays, et aucune femme présidente d'une Assemblée populaire de wilaya (APW). De ce fait, l'objectif est encore loin et le chemin à parcourir bien long pour que la femme algérienne s'impose politiquement, ont estimé, hier, l'ensemble des parlementaires ayant pris part à une rencontre spéciale, consacrée aux parlementaires algériennes à l'occasion de la Journée mondiale, de la femme, célébrée aujourd'hui 8 Mars. Il est admis actuellement que le rôle de la femme algérienne demeure timide dans le domaine politique. A titre d'exemple, sa présence dans les institutions politiques telles que les deux Chambres parlementaires: l'Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation, ne dépasse pas les 8%. Le rôle politique de la femme en Algérie occupe la dernière place au Maghreb et la 120e dans le monde, ont relevé les participantes. «La femme algérienne a toujours constitué un élément efficace à travers le temps. Ce rôle a été bien remarqué dans la société et durant la guerre de Libération nationale. Elle a sacrifié sa vie pour que vive l'Algérie», a déclaré, dans son allocution d'ouverture, le président de l'APN, Abdelaziz Ziari, lue par le député, M.Messaoud Chihoub. S'exprimant à L'Expression, la présidente de l'Association de la promotion de la femme rurale, Mme Saïda Benhabylès a déclaré qu'il y a «une volonté politique affichée et courageuse du président de la République quant à l'implication de la femme dans le domaine politique. Cette volonté pourra être réalisée en renforçant sa présence dans les partis politiques mais aussi dans les postes de décision». A ses yeux, «la balle est dans le camp des partis politiques. Il faudrait que les femmes occupent les premières places dans les listes électorales. Malheureusement, les femmes n'ont pas compris, jusqu'à présent, qu'elles représentent une force mais qu'elles ne savent pas comment l'exploiter». Selon l'oratrice, «ce qui nous manque, nous les femmes, c'est d'être solidaires entre nous pour ne pas tomber dans le piège monté par certains hommes qui cherchent à briser les femmes par elles-mêmes.» «Cela ne veut pas dire que je suis féministe», précise-t-elle. S'agissant du documentaire projeté aux assistantes au cours de la même occasion et qui retrace la participation de la femme dans différents domaines depuis l'Indépendance, Mme Benha-bylès déplore «le fait qu'on n'a pas mis en relief le rôle des femmes au sein de l'ancien Conseil national de transition où des femmes ont accepté de mettre leur vie en péril pour sauver la démocratie». Et de conclure: «Par rapport au potentiel existant, la participation de la femme dans la politique, demeure faible bien que la volonté politique est là.»