L'artiste peintre algérien, Hamsi Boube-ker, a redonné une nouvelle vie à son oeuvre Les mains de l'espoir, qui ornait depuis 1999 la station de métro Lemonnier à Bruxelles. La réouverture de cette station, qui s'étend sur un axe très fréquenté, est intervenue dimanche, après une rénovation tant technique qu'artistique, en présence, notamment des ministres de la Culture et des Transports, Fadila Laâlane et Pascal Smet, et du consul général d'Algérie en Belgique, Abdelmadjid Naâmoune. Ainsi, à l'occasion des travaux de rénovation, une nouvelle mise en images des dessins de cette oeuvre sur tôle émaillée a été réalisée. 213 modules illustrés ont été installés. L'oeuvre représente des silhouettes de mains appartenant à une quarantaine d'amis de l'artiste et de grandes personnalités comme le défunt Yasser Arafat. Ces silhouettes, dont chacune a «son identité et son histoire propres», sont agencées en une composition «dynamique» et décorées de motifs d'inspiration kabyle. Au-dessus de l'escalier d'accès à la station, au coin du Boulevard Lemonnier, une fresque originale et colorée, de 6x4 m, en tôle émaillée aussi, représente une mosaïque de la diversité bruxelloise, explique l'artiste. «Par Les Mains de l'espoir, l'artiste évoque la fraternité, impossible sans respect de la culture d'autrui.» «La Main ouverte, symbole universel d'accueil et d'amitié, exprime la solidarité, comme l'illustre la formule se donner la main», dit-il. En agençant toutes ces empreintes sur un support et en leur ajoutant une ornementation de type traditionnel, Hamsi a cherché à traduire en images évocatrices les thèmes de la tolérance et de la non-violence. Ces thèmes ont été mis en avant par toutes les personnalités qui se sont exprimées à cette occasion, dont le bourgmestre (maire) de Bruxelles, Freddy Thiele-mans, qui a expliqué que le choix de cette oeuvre avait pour objectif de mettre en exergue «la diversité culturelle de la Belgique». Il a également souligné la beauté de l'oeuvre de Hamsi qui donne un «nouvel éclat» à la station. Né en Kabylie en 1952, Hamsi Boubeker, autodidacte, est un artiste plasticien qui se définit comme «proche de la peinture naïve et de l'artisanat». «J'aime évoquer en couleurs vives et lumineuses les scènes et motifs qui ont marqué mon enfance», confie-t-il.