Alors que les partis de l'Alliance présidentielle sont enfin soulagés, les autres formations dites de «l'opposition» sont déçues après l'annonce. Satisfaction des uns, déception des autres! La reconduction du gouvernement n'a pas fait l'unanimité au sein de la classe politique. Les partis de l'Alliance présidentielle qui craignaient de voir leur rôle se rétrécir au sein du gouvernement sont enfin soulagés. Ni réduction ni augmentation, mis à part le MSP qui a perdu un portefeuille, les quotas sont restés intacts. «La décision de reconduire le gouvernement dans sa totalité assure la continuité», a estimé le porte-parole du FLN, Saïd Bouhadja. Contacté hier par nos soins, M.Bouhadja explique que le peuple a élu le Président pour poursuivre son programme d'action et de développement qu'il a lancé auparavant. Le porte-parole du FLN reste très confiant en la décision du chef de l'Etat. «Le gouvernement n'est qu'un outil d'application du programme», a-t-il ajouté. Ainsi, le parti majoritaire dame toujours le pion en détenant le plus grand nombre de portefeuilles ministériels. Le Rassemblement national démocratique qui garde le poste de commandement de l'Exécutif ne peut que se réjouir de cette décision. «Nous sommes très soulagés par cette décision qui consacre le principe de la continuité», a affirmé Miloud Chorfi, porte-parole du parti. Le RND, ajoute-t-il, est très confiant et même rassuré par la décision du président de la République qui consacre la continuité de la politique rigoureuse adoptée en matière de réconciliation nationale pour le rétablissement de la paix et le développement économique. «Le Président possède toutes les prérogatives qui lui permettent de désigner l'équipe qu'il juge en mesure d'appliquer son programme d'action», a souligné Chorfi, l'air satisfait. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a, de son côté, félicité le gouvernement pour sa reconduction et a remercié le chef de l'Etat d'avoir été attentif à la demande du président du parti Bouguerra Soltani qui a demandé à être dispensé de sa mission au sein du gouvernement. Pour se consacrer aux affaires internes du parti, Sotlani a, donc, préféré sacrifier sa casquette de ministre d'Etat. Alors que les trois partis de l'Alliance présidentielle enregistrent avec satisfaction le renouvellement de la confiance en l'équipe de l'Exécutif, les autres partis affichent leur mécontentement. Le Parti des travailleurs qui revendiquait le départ de certains ministres, ne cache pas sa déception. «C'est une forme d'impasse», a déploré le porte-parole du parti, M.Taâzibt. Joint par téléphone, M.Taâzibt a tenu à expliquer que «c'est une situation difficile que traverse le pays». Le Parti des travailleurs va réunir son comité central demain pour étudier les dernières évolutions de la scène nationale. Le Front national algérien (FNA) fait grise mine. «Nous nous attendions à un remaniement ministériel», reconnaît son chargé de communication, M.Tine. Déçu par cette décision, il précise que «ceci dit, l'élection présidentielle était un non-événement». Le président du Parti de la liberté et de la justice et ex-candidat à l'élection présidentielle, Mohamed Saïd n'a pas été indifférent. «Je pense que c'est la reconduction du statu quo qui ne s'accommode pas avec les attentes populaires exprimées durant la campagne électorale», a-t-il affirmé dans une communication téléphonique.