Impressionnante a été la prestation de Trilok Gurtu, un percussionniste d'origine indienne qui a fait vibrer le théâtre de Constantine où l'on vit depuis jeudi dernier la septième édition de Dima Jazz. Après Aminos, un groupe de jazz algérois, au goût musical particulier, le public attendait avec impatience cet Indien à la réputation mondiale. Et personne n'a été déçu. Durant presque deux heures ce même public fidèle au rendez-vous vivra l'une des plus belles soirées du festival. L'artiste, avec sa formation de divers horizons, ne manquera pas de communiquer sa sympathie à ce public jeune et fan. Trilok Gurtu est né le 30 octobre 1951 à Bombay en Inde. Il est issu d'une famille très cultivée musicalement, ce qui l'a conduit à faire ses débuts dans la musique dès les années 70. Il s'intéresse à la batterie et opère des croisements entre la musique indienne, le jazz, le funk, le pop et le son africain. Un mélange fabuleux qu'il a fait goûter, cette soirée-là, au public constantinois qui a pleinement adhéré en se laissant emporter par ce style artistique unique en son genre. En 1973, Trilok Gurtu rejoint le trompettiste Don Cherry et en 1980 il rencontre le groupe The Mahavshnu et son leader, John Mclanghlin. Son grand talent sera perçu comme exceptionnel et sera révélé au sein du trio composé de célèbres guitaristes: Jonas Hellborg, Kai Eckhardr et Dominique Dipiazza. En 1993 ce grand artiste crée Crary ce qui va le rendre encore plus connu dans le monde. Sa spécialité est d'intégrer le Tablä traditionnel aux principaux éléments de la batterie.Cette soirée marquera longtemps l'esprit des Constantinois.