Des spécialistes du milieu sécuritaire affirment que les bombes déposées à Larbaâ et à Alger sont des engins de fabrication artisanale. La technique adoptée dans la confection de ces bombes, répond à une méthode utilisée en 1993, lors de l'apparition des premiers attentats terroristes. Ainsi, il ne s'agit pas d'une nouvelle «technologie» de fabrication que les groupes armés ont développée. Bien au contraire, les spécialistes estiment que le terrorisme a connu une nette régression dans le domaine. Les bombes récupérées ou ayant récemment explosé dans les lieux publics renseignent, nous assure-t-on, sur les méthodes utilisées par le groupe d'Alger. Celles-ci ne sont donc que la reproduction d'engins dont la fabrication reste à la portée de toute personne intéressée. Il semblerait aussi que le mode adopté dans la mise au point de ce type de bombe est disponible en versions audio et vidéo et sous forme de manuel dans les milieux intégristes. D'autant que l'outil Internet offre toujours la possibilité d'accès à des sites intégristes où le mécanisme de fabrication d'engins pareils est clairement explicite. Il paraît aussi que la fabrication d'une bombe telle que celle qui a explosé à Larbaâ, ne prend pas plus de vingt minutes. Aussi, faut-il savoir que ce genre d'explosifs peut être confectionné à l'intérieur de n'importe quelle maison et ne nécessite donc pas un réel travail d'atelier. Ainsi, l'on ne soupçonnerait pas l'existence d'un atelier de fabrication de bombes dans la capitale ou dans la région de la Mitidja. Le terrorisme, au même titre que les réseaux de trafic de drogue, utilise le système de cloisonnement. Ce mode d'organisation, précisent les spécialistes, ne permet pas de remonter à la tête du réseau. Les bombes utilisées, récemment, sont préparées à base de petites charges de TNT.