Le ministre de la Participation et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, et le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd ont exprimé, hier, leur volonté de «constituer un front commun pour aller vers le démarrage de l'économie nationale». La rencontre, qui a eu lieu au siège du ministère, a eu pour but d'examiner les questions de la mobilisation et la promotion des investissements et la privatisation. Il s'agissait de voir «ce que gagne l'économie nationale en termes de valeur ajoutée et d'emplois pour améliorer ses scores», a expliqué M.Temmar. Il est aussi question pour les participants de renforcer le dialogue afin de constituer un «front commun pour aller vers le démarrage de l'économie nationale, en évitant les soubresauts», a encore ajouté le ministre de la Participation. «Le problème de privatisation et d'investissement est un problème national, et ce que nous cherchons devant la mondialisation c'est une mobilisation de tous pour une approche solidarité nationale», a-t-il encore affirmé. Cette sortie, pour le moins inattendue, montre bien que la précédente expérience de Temmar au même poste n'a pas été inutile puisque le ministre a su choisir les mots qu'il fallait pour associer le partenaire social à sa démarche. Cela semble avoir porté ses fruits puisque le secrétaire général de l'Ugta, dans son intervention, a adhéré au plus gros des résolutions entreprises par le gouvernement. Dans son intervention, en effet, Sidi Saïd a relevé: «Sur le terrain nous avançons, d'où cette rencontre dont nous attendons des résultats positifs.» Ce cycle de rencontres «basé sur le dialogue et la clarté nous évite d'aller vers une privatisation qui nous entraîne vers la catastrophe», a-t-il ajouté. Selon lui, «l'économie nationale a subi plusieurs séismes et il faut voir comment remettre le tissu économique en route pour générer des richesses». M. Sidi Saïd a rappelé: «Nous avons des positions différentes sur certains dossiers, mais les dossiers sont gérés de façon claire parce que nous allons vers une nouvelle démarche.» Les deux responsables ont annoncé, dans la perspective d'approfondir le dialogue, la mise en place d'un dispositif de prise en charge des conflits sociaux qui naissent dans les entreprises.