Le leader syndical s'est exprimé sur le processus de privatisation et sur l'affaire algéro-vénézuélienne. En marge du séminaire portant validation du projet “universitas” en Algérie, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a déclaré à la presse nationale que la prochaine bipartite UGTA-gouvernement se tiendra à la fin du mois courant, afin de trancher sur les quatre dossiers : Fonction publique, logement social, sécurité sociale et mesures d'urgence pour les corps communs. Selon Sidi Saïd, deux dossiers semblent poser des problèmes au niveau des groupes de commissions, celui de la Fonction publique et celui se rapportant aux corps communs. “Si nous arrivons à nous mettre d'accord sur l'ensemble des dossiers, alors nous irons vers une autre bipartite au 2e semestre 2003”, a soutenu le leader syndical, en révélant que cette seconde rencontre sera consacrée aux questions économiques. Sidi Saïd a aussi souligné que “l'erreur de l'Etat” a été d'annoncer des privatisations “sans aller sur le terrain”, c'est-à-dire sans prendre en considération “la menace sur les emplois” et ses “répercutions psychologiques sur les travailleurs”. “L'Etat est en train d'agresser les salariés”, a noté le responsable de la Centrale syndicale, en revendiquant “des éclairages sur le processus des réformes”. Il s'en est pris au ministre de la Participation, Hamid Temmar, en s'interrogeant sur le pourquoi de la privatisation de 40 entreprises publiques, alors que “22 d'entre elles activent dans l'agroalimentaire, des secteurs qui arrivent à assurer le minimum vital aux familles algériennes”. Concernant l'épisode du Venezuela, le patron de l'UGTA a invité la presse à interroger les représentants de l'Etat sur l'éventualité d'une volonté de briser la grève dans ce pays : “Depuis 1990, nous avons mis en avant le principe de non-ingérence dans les affaires internes”, a néanmoins indiqué Sidi Saïd plus loin, en démentant l'information selon laquelle des syndicalistes de Sonatrach auraient donné son “accord sur cette mission”. Il n'a pas, cependant, rejeté l'idée d'“apporter une solidarité” aux syndicats vénézuéliens, si ces derniers sollicitent l'UGTA, précisant pourtant : “Nous étudierons d'abord la question à notre niveau”. H. A.