Au programme de cette soirée, une troupe folklorique de Zambie, Abdelkader Chaou et Benzina. Pour le 2e Festival panafricain, la ville d'Oran a vibré sous les rythmes africains. L'honneur est revenu à la Zambie d'ouvrir le bal, mardi soir, et d'attirer les foudres et les foules Oranais venus en force. L'assistance venue en nombre ne s'est pas trop démenée pour rentrer, aussitôt, dans le bain en adoptant les danses ancestrales données par les représentations ethniques de la Zambie. Se conciliant dans un cadre purement africain aux couleurs chatoyantes, la troupe nationale bamoutzé a pu et su faire goûter le public oranais, les valeurs traditionnelles et spirituelles et de la Zambie. La Lanja, Bambia, Luval, Tambouka et Tounga sont les tributs qui ont été représentées sur le podium du Théâtre de verdure d'Oran en valorisant davantage les danses de Matiana, Fambooza, Chinandi, Mouanaouibou et Amfayaknou. La cadence des mouvements corporels est ponctuée par les battements des grands tambours et tam-tams. Le tambour, qui joue un rôle fondamental est l'axe central des danses zambiennes. «Ces danses, sont tellement ancestrales que les jeunes d'aujourd'hui s' en imprègnent davantage pour les préserver de leur disparition», explique le chef de la troupe Bamoutzé, ajoutant que la Zambie a banni l'esprit de la disparition des arts et des cultures antiques grâce à la diversité culturelle. Le tableau a été riche. La musique chaâbie a été aussi au menu, Abdelkader Chaou, maître incontournable du style algérois a, lui aussi, réussi, à franchir le pas dans une région où le raï est roi. Malgré le petit pépin de la loge - Chaou n'en a pas eu droit à son arrivée au théâtre - le chanteur a su instaurer le climat d'interactivité surtout lorsque ce dernier a renouvelé Chahlat Layani. Cette chanson est très connue aussi bien à Alger qu'à Oran d'autant qu'elle a été reprise par Cheb Mami qui lui a donné un autre contexte sous le verbe et instruments raï. Sous les rythmes de la musique algérienne, Benzina emboîte le pas en faisant appel à sa célèbre chanson Nhabek ya Sarah. La soirée tire à sa fin. Cheb Toufik enflamme le théâtre sous les couleurs des Verts et les éloges faits à l'équipe nationale.