Cet événement se déroulera du 22 au 25 juillet à Riadh El-Feth. Une première en Algérie. Montrer la diversité culturelle de l'Algérie à travers la chanson, tel est, en effet, l'objectif de ce Salon qui permettra de réunir l'ensemble des acteurs de la scène musicale, au niveau national. Aussi, ce 1er Salon festival de la production musicale, qui se déroulera à Riad El-Feth du 22 au 25 juillet avec la participation de l'Office national des droits d'auteur (Onda), de Galaxie Communications est placé sous le triple patronage des ministres de la Communication et de la Culture, de la Jeunesse et des Sports et du Tourisme. Il se déclinera à travers quatre manifestations à savoir, le festival de la chanson qui aura lieu du 22 au 24 juillet à 21 heures à la salle Ibn-Zeydoun, (soirées de concours) et auquel prendra part une pléiade de chanteurs et de musiciens nationaux au style différent. L'on peut déjà citer, Cheb Yazid, Cheb Khaldoun, Mohamed Lamine, Cheb Anouar dans le genre raï, Triana d'Alger dans le flamenco, Nouredine Alane, Mourad Djaâfri dans le chaâbi, Mustapha Mahfoud, Adel Acrine dans l'oriental, City 16 dans le rap...Ces derniers se produiront sous l'oeil avisé d'un jury composé de spécialistes en la matière notamment, de compositeurs, à l'image de Bouzinad Kouider, Boudjlida Abderrahmane, Hamdi Benani chanteur et compositeur, de poètes tels que Slimane Djouad et Selma Angar et du directeur de l'Institut national de musique, M.Mougari...N'oublions pas la presse nationale qui a été intégrée dans la manifestation comme membre du jury (observateur). Tous tenteront, sur la base de nouveaux titres que les artistes interpréteront de les départager, afin de leur remettre, le jour «J» soit le 25 juillet des récompenses et ils seront distingués par un CD d'Or, d'argent et de bonze ainsi que d'autres cadeaux. Deux journées de vulgarisation auront lieu les 24 et 25 juillet, l'une portant sur le droit voisin et l'autre sur l'édition et la mondialisation. Elles seront animées par de grands experts en la matière, notamment des économistes, des juristes et des éditeurs. A travers ce séminaire, il sera question entre autres de sensibiliser le public sur les problèmes de piratage dont souffrent les artistes et d'axer les débats surtout sur les droits d'auteur, car il est regrettable de constater que beaucoup d'artistes ignorent jusqu'à maintenant leurs droits qui sont même occultés et parfois escroqués. Placé sous l'égide de l'Onda, ce séminaire «va inciter les artistes à comprendre le véritable mécanisme de gestion de l'édition, puisque des personnalités du monde de l'édition mettront leur expérience à contribution, c'est-à-dire à la portée des artistes algériens», nous apprend-on. Notons que divers stands exposition-vente seront placés à Riadh El-Feth afin de faire connaissance avec les produits et des éditeurs (cassettes audio, CD Rom, cassettes vidéo...) et des fabricants et distributeurs (instruments de musique en tous genres, appareils musicaux, postes-cassettes, lecteurs CD, etc.). L'agora sera, en outre, animée par des représentations de danses folkloriques. Ce salon de la production musicale sera rehaussé par la présence de hauts responsables des grandes maisons de disque, de prestigieux majors à l'image de Warner Music, Barclay, Virgin... Cette opération aura le mérite de redynamiser le secteur de la musique en Algérie en renforçant sa politique de gestion en tentant d'instaurer une véritable industrie du disque, ce qui est loin d'être acquis dans notre pays, a fortiori lorsqu'on sait que ce secteur est parsemé d'embûches. Le plus important est le phénomène de piratage qui est loin d'être endigué. Outre sa qualité de consacrer l'émergence des meilleurs talents du pays, ce salon aura également le mérite d'assurer une bonne rentrée scolaire aux enfants de In Salah (effets vestimentaires, articles scolaires, en sus des médicaments et quelques prises en charge des enfants malades chroniques) en versant 15% du montant global des entrées à leur profit. Aussi, l'implication des pouvoirs publics devrait être totale et effective pour la réussite de ce projet fort intéressant, «capital» pour l'avenir de la culture en général, et pour le secteur musical en particulier, car il est temps de repenser à une réelle politique du disque en Algérie.