Les rouages de la bureaucratie et quelques esprits malintentionnés bloquent le démarrage de l'activité. Toutes les embûches liées à l'attribution du matériel agricole aux jeunes chômeurs rentrant dans le cadre du programme du PNDA ont été passées au crible lors d'une rencontre qui a eu lieu au siège de la Direction des services agricoles de Annaba entre ces jeunes et les responsables concernés. Les rouages de la bureaucratie et quelques esprits malintentionnés bloquent le démarrage de l'activité de ces jeunes qui crient leur désarroi envers les responsables de l'entreprise du Leasing Salem et l'Edima. Pourtant, toutes les orientations officielles du ministère de l'Agriculture et des représentants locaux envers cette frange de bénéficiaires du programme du PNDA sont très claires et explicites pour l'aide et l'assistance à y apporter quant à la réussite de cette opération d'envergure nationale. Le parcours du combattant par ces jeunes pour acquérir ce matériel agricole est très difficile à franchir. Pour ceux qui sont parvenus à avoir le minimum de matériel, ils n'ont pas pu atteindre leur but puisqu'ils ont raté déjà la saison agricole (2002), alors que les remboursements du matériel acquis arrivent à échéancier (à terme). Un jeune nous affirme que le tracteur acquis à l'état neuf est déjà en panne. Un autre ajoute qu'il existe un manque flagrant de pièces de rechange rendant l'engin inexploitable. Un autre exemple d'un autre cas a été décrit par un jeune ayant reçu un bon d'enlèvement le 22 mai, c'est-à-dire lors d'une réception organisée en présence du ministre de la tutelle, jusqu'à ce jour, il n'a reçu aucun matériel. C'est la politique de la «poudre aux yeux», puisque Salem lui a déjà établi un échéancier de remboursement qui prend effet à partir de novembre prochain. Le mauvais accueil de cet agent au niveau de l'Edima a été décrié, de même que le coût du matériel réceptionné dans le cadre du leasing Salem est considéré comme trop élevé par rapport aux coûts appliqués dans les wilayas du centre du pays. L'explication qui nous a été fournie est liée au prix du transport qui atteint la bagatelle de plus de 13 millions de centimes. Le matériel acquis par cette catégorie enregistre un manque flagrant de plusieurs pièces maîtresses, laissant entendre à ces derniers de se «débrouiller» en gelant leur activité en les décourageant. Un autre point a été soulevé lors de cette rencontre, celui de l'aide de l'Etat qui est de 50% et un délai de grâce de six mois. Ce point est dénoncé fortement par la corporation comparativement à celui des agriculteurs déjà bien installés dans leur profession et qui a atteint un taux de 70% et un délai de grâce de cinq ans. La logique n'est pas respectée quant à l'attribution de cette aide de l'Etat pour des jeunes à peine actifs. A ce sujet, et selon les dires de ces jeunes, le ministre de l'Agriculture a proposé un fonds de roulement pour les aider, alors que la Direction de Salem exige le paiement de l'échéancier après six mois variant entre vingt-six mille et trente et un mille dinars. De l'avis des responsables de la DSA de Annaba, ces jeunes sans qualification qui veulent entrer dans la vie active gèrent l'impossible avec toutes les tracasseries que comporte la bureaucratie. Le travail de suivi sera établi par ces responsables qui, selon leur directeur, envisagent la réussite du programme Pnda au profit de ces jeunes surtout qu'ils sont à leur première expérience. Elle exige beaucoup de rigueur à son application et doit apporter des solutions aux erreurs déjà enregistrées. Concernant la rumeur de la vente du matériel acquis par ces jeunes, un démenti formel a été fait lors de cette rencontre.