La rentrée scolaire 2009/2010 n'est pas comme les précédentes à Béjaïa. Des directions sans responsables, des centaines de nouveaux directeurs non encore affectés, et par voie de conséquences, des établissements scolaires sans dirigeants, c'est la situation qui prévalait encore hier au niveau de ce secteur. La plupart des enseignants n'ont pas signé les procès-verbaux d'installation faute de chef d'établissement. Aux difficultés qu'induirait forcément le nouveau week-end universel, la rentrée scolaire à Béjaïa risque fort d'être compromise ou au moins, connaître un sérieux retard. Pourtant, le secteur de l'éducation a beaucoup gagné en maturité ces deux dernières années. Les résultats scolaires des élèves sont allés crescendo.Béjaïa s'est alors adjugé la 4e place au baccalauréat. Une première. Cette évolution positive s'explique par la nomination judicieuse en la personne de Mme Boulguen. En deux années, la directrice de l'éducation a réussi à mettre fin aux conflits sociaux qui minaient le secteur grâce à l'instauration d'un dialogue sans équivoques avec le partenaire social. La machine s'est alors remise au travail pour donner de plus en plus de meilleurs résultats. Le bon sens voudrait que l'on ne change pas une équipe qui gagne. A Béjaïa, c'est le contraire qui s'est produit. Sur sa demande, la directrice est affectée à Tipaza et son poste est resté vacant à Béjaïa. L'intérim est assuré par le secrétaire général de la direction. Les fonctionnaires se débrouillaient comme ils pouvaient pour répondre aux doléances. Et celles-ci étaient nombreuses comme chaque début d'année. Le siège de la direction grouillait de monde. On y vient pour une histoire d'affectation, d'inscription, de participation aux concours. Bref, ce ne sont pas les occasions qui manquent pour se rendre à la direction de l'éducation en début d'année scolaire. En l'absence de responsables tant au niveau de la direction que de certains établissements scolaires de différents paliers, la rentrée scolaire est partie pour connaître de sérieux problèmes à Béjaïa en dépit des efforts fournis par les cadres et fonctionnaires de cette institution.