Les services de sécurité ont découvert un véritable arsenal de guerre. Le démantèlement de deux réseaux de fabrication et de commercialisation de munitions d'armes presque simultanément à l'est et à l'ouest du pays indique que le terrorisme compte bien se pourvoir des moyens de sa politique de terreur. Jeudi, la Gendarmerie nationale a annoncé le démantèlement d'un réseau de fabricants d'armes et de pour s de tenues militaires et de munitions à Batna et à Skikda. Six individus ont été arrêtés par ces services dans le cadre de cette opération. Ces personnes dirigeaient quatre ateliers de fabrication d'armes et de munitions dans les deux wilayas. Sur les lieux, les gendarmes ont découvert 17.000 cartouches de différents calibres, 18 quintaux d'obus, une grande quantité de poudre à canon, environ 200 fausses tenues militaires ainsi que différents outillages entrant dans la fabrication d'armes et de munitions. Un véritable arsenal de guerre qui attendait preneur. Les services de la gendarmerie ont indiqué que les membres de ce réseau devait vendre cet attirail au premier «client» qui payait en liquide. Aucune précision n'a été donnée pour savoir si le réseau a déjà écoulé cette «marchandise». Mais les premières analyses ont démontré qu'une partie de l'artillerie et de la matière récupérés correspondait aux résultats des expertises balistiques sur des attentats terroristes. La gendarmerie n'a précisé ni la nature ni le lieu de ces attentats. A l'ouest du pays, dans la wilaya de Mostaganem, et plus précisément dans la commune de Ouled El Kheir à 30 kilomètres du chef-lieu, les gendarmes ont réussi à arrêter une bande de six individus, versée dans la fabrication de munitions, balles et cartouches de chasse et leur commercialisation auprès des marchés populaires. L'affaire a commencé par l'arrestation de R.R., 49 ans, en possession de plusieurs cartouches suites aux signalements fournis par des citoyens. Lors de la perquisition de son domicile, les gendarmes ont découvert plus de 400 cartouches. En remontant le fil des complicités et après enquête, deux individus ont été arrêtés. Il s'agit d'un policier et d'un ex-terroriste déjà condamné à une peine de dix ans et acquitté au bout de sept ans ayant bénéficié de la Concorde civile. Les trois autres complices, inconnus pour l'instant et les trois cités plus haut ont été présentés au magistrat instructeur et placé sous mandat de dépôt.