Une charte de réconciliation sera signée prochainement entre les Malékites et les Ibadites. L'absence des partis politiques sur la scène est, apparemment, une évidence que tout le monde reconnaît et même au sommet de l'Etat. Les citoyens et les observateurs sont unanimes sur cette vérité. Mais les vérités ne sont pas arrêtées juste à ce niveau. Tout le monde est unanime à décrier le manque d'implication des partis politiques. «Les partis politiques ne s'impliquent pas assez au niveau de la base», a reconnu le ministre délégué des Collectivités locales. Lors d'un point de presse, Daho Ould Kablia, n'y est pas allé par trente-six chemins pour fustiger les partis politiques. Le ministre a exprimé son souhait que ces partis s'impliquent davantage dans les affaires qui concernent directement les citoyens. Appuyant le bien-fondé de ses déclarations, le ministre a souligné que les partis politiques n'assument pas convenablement leur mission partisane. Pire, il affirme que ces derniers «n'ont pas de contact, d'ailleurs, avec l'administration», en précisant, «sous réserves». Expliquant encore son point de vue, le ministre a affirmé qu'«un élu se trouve fatalement en recul par rapport aux engagements qu'il a pris avec les citoyens et qu'il n'a pas tenus, bien évidemment». Lors de son déplacement à Ghardaïa, en compagnie de Noureddine Moussa, le ministre a présidé une réunion avec les sages de Berriane, à la suite des événements qui ont secoué cette région. L'occasion s'est offerte, ainsi, à Daho Ould Kablia de s'interroger sur le rôle des partis dans cette crise qui a provoqué des dégâts matériels et des pertes humaines. «A ma connaissance ce ne sont pas les élus du RND, du FLN, ni d'un autre parti politique qui ont réuni les sages des deux parties en conflit», a déclaré M.Ould Kablia. S'agissant de la réunion entre les représentants malékites et Ibadites, le ministre a dévoilé qu'il a été décidé à l'issue de la réunion d'hier «de signer prochainement une charte de réconciliation». Il a annoncé, dans ce sens, que les deux parties sont arrivées à mettre fin à leur conflit. «Nous nous sommes mis d'accord sur huit des dix points que contient la feuille de route.» Quant aux deux autres restants, «un terrain d'entente devrait être trouvé très prochainement entre les deux parties», a-t-il dit. Et d'ajouter: «Le conflit entre les deux parties n'est ni idéologique ni religieux, mais d'ordre sociopolitique», sans avancer d'autres détails.