Ce syndicat, en la personne de son secrétaire général, M.Azzi Arab, annonce la reprise de son congrès à Alger ou Batna, et une série d'actions dans le cadre de la Casa pour cette rentrée. Abordé à la fin des travaux de l'exécutif national du Satef tenus hier, à Tizi Ouzou, le secrétaire général du Satef a bien voulu évoquer que pour lui l'«interruption des travaux du IIIe congrès du Satef à Béjaïa serait due à l'oeuvre de gens manipulés...» M.Azzi, qui n'épargne ni le ministère de l'Education ni une formation politique, affirme que le jour-même, c'est-à-dire samedi, «ces gens, réunis à Bordj Bou-Arréridj, ont rejeté la date de la reprise des travaux du congrès...». Affirmant que «le seul reproche que l'«opposition» lui fait est d'être un député élu sur les listes d'un parti d'opposition, alors que ni le bilan financier ni le bilan moral n'ont été remis en cause au congrès de Béjaïa». M.Azzi a préféré parler des problèmes de cette rentrée. Ainsi, selon lui, la réunion de l'exécutif national a porté, principalement, sur le volet pédagogique. Selon lui, il a été enregistré: «Un recul du chef de l'Etat à propos de la refonte du système éducatif. Une concession vient d'être ainsi faite aux conservateurs et aux islamistes.» A propos des actions locales envisagées pour cette rentrée, M.Azzi renvoie la balle au conseil de wilaya du Satef, qui aura à se réunir, à ce propos, jeudi prochain. C'est au plan national que M.Azzi s'est montré disert. C'est ainsi que ce syndicaliste après avoir pris la précaution de s'exprimer longuement sur le plurisyndicalisme dénonce «la bipartite: UGTA-gouvernement», qui, selon lui, «n'est qu'une forme d'exclusion des syndicats autonomes. Ce qui démontre la véritable nature du pouvoir...». Pour M.Azzi, «la bipartite n'a qu'un seul et unique objectif, désamorcer la bombe sociale...». Par ailleurs, il annonce la tenue d'une réunion de la Casa (Confédération des syndicats autonomes), aujourd'hui à 10h, au siège du Snpsp à Alger, afin de préparer un forum des syndicats autonomes. Placé sous le thème Démocratie sociale et libertés syndicales, ce forum prévu au siège du Cnes va débattre de la réalité syndicale et formulera des propositions pour un réel plurisyndicalisme. Il est ainsi attendu que le forum adopte des résolutions concernant le pluralisme syndical, dénonciation des restrictions des activités syndicales et le forcing pour arracher encore plus de libertés dans ce domaine. Toujours dans ce cadre, la Casa envisage de tenir un sit-in, devant le ministère du Travail, le 20 septembre. Ce sit-in viserait à dénoncer «les actuelles lois syndicales, faites sur mesure au profit de l'UGTA et demander également que l'on active à propos de l'agrément de la Casa.» Un agrément qui, dit-on, «traîne encore et sans raison... !». En marge de cet entretien, M.Azzi a remis au journal la résolution adoptée, récemment, par l'international de l'éducation, dont il est membre. Cette résolution, après avoir estimé que «la communauté internationale doit aider l'Algérie à sortir de cette crise grave, en faisant pression sur le pouvoir, afin de rechercher, entre Algériens, une solution politique pacifique et durable», adjure le gouvernement algérien «de permettre le libre exercice des libertés publiques fondamentales: liberté d'expression, de manifestation et d'organisation, comme elle assure de son soutien, le Satef qui doit pouvoir librement s'organiser, s'exprimer, agir et négocier avec les autorités du pays...». Ainsi, les syndicats autonomes ont décidé, lors de cette rentrée sociale, de s'imposer en partenaire plein et entier. Des partenaires qui disent, cependant, que «les pouvoirs publics ont tendance à privilégier un seul syndicat, au détriment de tous les autres...». En riposte, la Casa veut monter au créneau.