Plusieurs titres de presse du royaume marocain, comme s'ils s'étaient donné le mot, s'en sont pris à notre pays en termes quasi orduriers. Le plus virulent, sans doute, aura été le Maroc Hebdo qui, dans sa dernière édition, consacre sa une, ave rès volumineux dossier, à notre pays. Tout y passe. A commencer par ce langage éculé si cher à certaines ONG à qui l'Histoire a fini par donner entièrement tort. On y parle de «soulèvement populaire» contre une «prétendue junte militaire». Des chiffres aberrants sur les morts, les blessés et les handicapés sont livrés en vrac, sous des titres pompeux ne voulant rien dire d'autre que c'est l'enfer absolu dans notre pays. Le quotidien Libération lance, quant à lui, un véritable ralliement guerrier en qualifiant notre pays de «second voisin hostile», en référence à l'Espagne. Le Matin du Sahara, pour sa part, boucle la boucle en évoquant une prétendue «collusion algéro-espagnole» à propos du conflit opposant le Maroc au royaume ibérique. Cette véritable campagne médiatique cache mal le dépit qui a dû gagner le Maroc face au retour en force de notre pays sur le devant de la scène diplomatique, damant le pion à son voisin de l'Ouest qui voulait faire cavalier seul en bloquant par tous les moyens le processus d'édification de l'UMA. Elle répond aussi au besoin qu'éprouve le royaume, très mal géré par ailleurs, de se chercher de faux ennemis afin de cacher ses propres malheurs et de détourner l'attention de ses sujets des véritables préoccupations qui devraient être les leurs. Après l'humiliation subie par rapport à l'îlot Persil, le Maroc semble se chercher un nouvel ennemi. Et qui peut-il trouver de mieux placé que notre pays, qui privilégie le droit international face à toutes ses velléités expansionnistes héritées du temps du règne du défunt Hassan II? La haine semble être à son paroxysme au point que les dérapages les plus fous sont devenus permis chez cette presse. Mais, comme l'on dit, diffamez, diffamez...