Tout en misant sur un retour au calme, cette formation prépare sérieusement les élections locales en Kabylie. La Kabylie semble observer une sorte de wait and see interminable. Depuis l'annonce de la participation conditionnée du FFS aux élections locales, la rue commence à entrevoir une petite lueur d'espoir, alors que le mouvement citoyen, du moins les structures de la Cadc et du CICB gronde. Allant jusqu'à «traiter» le plus vieux parti d'opposition du pays de...relais du pouvoir! Déjà, lors de la libération des détenus, une libération arrachée au forceps par le FFS, tellement la justice n'ayant pas encore tranché, des porte-voix (et ils furent nombreux) ont caché le soleil ave amis, attribuant cette libération à tout le monde, sauf au FFS. «La haine partisane qui anime certains ‘‘écrivailleurs'' connus pour leur alignement inconditionnel sur les thèses de ceux qui se sont toujours trompés de société, finira par emporter la décision des indécis. Le FFS, pour sa part, fort de son ancrage populaire et fidèle à ses principes et à ses valeurs, continue son petit bonhomme de chemin», estime-t-on en Kabylie. Les citoyens de la région sont ainsi invités par les ârchs et certains «politiques», laissés sur le quai d'une gare oubliée, à boycotter les urnes. Cette décision que ne vient étayer aucune proposition ou alternative appelle seulement les gens à décréter le vide...en Kabylie. D'ores et déjà, aiguillonné par une «mouvance» partisane, une sorte de commission ad hoc, entend se rendre demain au siège de la fédération FFS...pour l'inciter à se retirer des joutes électorales. Une démarche pour le moins bizarre et vouée à l'échec. Jaloux de son autonomie, le FFS ne donne nullement l'impression de vouloir aller à...récepiscence. Pour l'heure, la fédération FFS affirme continuer normalement son travail de préparatifs et n'avoir eu aucun contact avec qui que ce soit. Les secrétaires fédéraux assurent que lors des «prises de température» tant avec la base militante qu'avec les citoyens qui, selon eux, ont montré un soulagement certain, la plupart des commerçants ont trouvé la position du FFS courageuse et seule à même d'aider au règlement de la crise. La fédération ajoute: «Dans les jours à venir, un travail de proximité se fera.» C'est-à-dire, que «des meetings, des conférences et des rencontres avec la population se feront dans tous les villages». Lors de ses rencontres avec la population, le parti de M.Aït Ahmed expliquera le «pourquoi de son action et rendra ainsi gorge aux accusations qui tentent vainement de le désigner à la vindicte populaire, en présentant un parti d'opposition, qui n'a de leçon à recevoir de personne, comme un...relais du pouvoir, un pouvoir qu'une ‘‘particule'' dissoute dans les ârchs, et non dans le mouvement citoyen, a consciencieusement servi et continue de le faire!», fulmine un militant du FFS. Et à un autre plus jeune d'ajouter: «Le mouvement citoyen c'est aussi nous qui lui avions donné corps et non les ‘‘stars'' de certains journaux. Et si la frange soi-disant dure veut le bras de fer, nous sommes là!» La position du FFS qui, comme toutes les formations politiques, a une autonomie de décision, apporte un souffle nouveau dans la région. Quelques délégués du mouvement, qui ont cette outrecuidance de se croire en mesure de dicter leurs positions, semblent s'être trompés de... parti et d'adversaire. Une bonne partie de la population adhère aux thèses développées par le FFS, un parti qui dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit. L'autre formation partisane, le RCD, aurait récemment pris des contacts avec le mouvement citoyen. Elle aurait ainsi tenu à connaître la véritable position des coordinations, notamment, si elles pensent empêcher les élections. Une façon de prendre la température avant la tenue de son conseil national du 15 août.