33 établissements universitaires sur les 43 ont répondu à la grève du Cnes. Entamée depuis le 15 du mois courant, la grève de l'enseignement supérieur est prévue pour 15 jours. Contacté hier par nos soins, le secrétaire général du Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes), M.Abdelmalek Rahmani, a déclaré que «le débrayage a enregistré une mobilisation sans précédent atteignant un taux avoisinant les 100% dans la plupart des établissements universitaires à travers les wilayas du pays». L'interlocuteur a indiqué que «33 établissements universitaires sur 43 autres ont répondu à la grève du Cnes». En réponse à un article paru dans notre édition d'hier faisant état que la wilaya d'Oran n'est pas concernée par la grève selon le témoignage d'un certain Mekkaoui, le président du Cnes a affirmé que «cet individu ne représente que lui-même et que le Cnes ne le connaît pas et n'a rien à voir avec lui». M.Rahmani a fait savoir, en outre, que «7000 enseignants et chercheurs universitaires avaient voté pour cette grève au mois de mai dernier, alors comment une personne inconnue au bataillon ose se prononcer sur la légitimité de la grève en la remettant en cause!» Il poursuivra sur un ton ferme: «Le Cnes dit la caravane passe et les chiens aboient à tous ceux qui veulent casser la grève.» Selon lui, «la mobilisation pour la grève, observée pendant ces deux jours, ressemble à la grève de quatre mois et demi en 1998 qui a été faite par le même secteur». Le président du Cnes a déclaré par ailleurs, que «d'après les rapports qui lui sont parvenus des différents bureaux à travers les wilayas, le message des enseignants grévistes est clair: concrétisez toutes vos promesses, honorez vos engagements et exécutez toutes les décisions contenues dans le récent discours du président de la République, M.Abdelaziz Boutef-lika». M.Rahmani n'a pas manqué de relever que «le Cnes est le premier syndicat à avoir exprimé la revendication du calcul à effet rétroactif des primes et indemnités et ce, depuis une année et demie». Et d'enchaîner: «Cette revendication est classée en deuxième position après celle portant sur la libéralisation du régime indemnitaire dans notre plate-forme qui contient 20 revendications.» Pour lui, l'un des points forts de la plate-forme du Cnes c'est «la gouvernance de l'université, la démocratisation de sa gestion et l'utilisation rationnelle de toutes les ressources financières colossales données par l'Etat». Pour rappel, et dans une déclaration signée par la coordination nationale du Cnes ayant sanctionné une réunion tenue les 12 et 13 novembre dernier à Alger, le Cnes s'est dit «prendre acte du discours du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, lors de la cérémonie marquant l'ouverture solennelle de l'année universitaire 2009/2010 dans la wilaya de Sétif». Le même syndicat «fait siennes les orientations du Président relatives à la réhabilitation du rôle de l'enseignant- chercheur dans le développement de la nation et la valorisation salariale des enseignants chercheurs au même titre que leurs pairs dans le monde». Il s'accroche également «à la traduction de ces orientations par des mesures concrètes et immédiates ainsi qu'à la mise en place d'une pyramide des valeurs basées sur la compétence et le mérite».