C'est le slogan choisi pour la toute proche seconde édition du festival local de la musique et de la chanson kabyles. L'intitulé traduit, si l'on regarde l'affiche, toute la dimension accordée à la manifestation en termes de représentativité géographique et de diversité. En effet, toute la Kabylie et la plupart des genres seront de la compétition. A coté de Béjaïa, les wilayas de Sétif, de Tizi Ouzou, de Bordj Bou Arreridj, de Boumerdès et d'Alger y prendront part. La présélection au niveau de la wilaya de Béjaïa vient de s'achever. Ella a vu concourir au total 20 troupes jouant dans des styles assez variés. Et chaque participant devait compter dans son répertoire 6 œuvres inédites de sa création personnelle. La wilaya de Béjaïa aura le privilège en tant que structure organisatrice de participer avec les deux meilleurs classés à la présélection. Les autres wilayas présenteront une seule « vedette ». Chaque soirée consacrera un hommage à un grand artiste ou chanteur de la région, Zerrouk Allaoua, Nouara,... Hors compétition, l'affiche sera rehaussée par une palette de vedettes de la chanson kabyle : Mohamed Allaoua à l'ouverture, le 3 décembre Rabah Asma, les Abranis, Hassiba Amrouche et pour le gala de clôture, Nouara et Medjahed Hamid. Autre caractéristique du festival, celui-ci ne sera pas exclusivement domicilié à la Maison de la Culture. Il sera autrement dit itinérant. Au minimum, une commune par daïra est programmée pour abriter les galas extra-muros. Le jury, composé de pédagogues et de professeurs de l'institut national de musique d'Alger et de l'institut régional de Batna, aura à primer les trois meilleures troupes. Les prix qu'elles recevront seront respectivement de 300 000, 200 000 et 100 000 dinars. La première participera d'office au festival national de la chanson amazigh de Tamanrasset. Toutefois, tous les participants au festival de Béjaïa bénéficieront d'un enregistrement public au moment de leur passage. La manifestation ne sera pas sans laisser de traces. Des ateliers sont programmés dans la poésie, la musique et l'art dramatique dans une thématique lyrique. Ils seront animés par les membres des troupes. Ceux-ci, entre autres, s'attelleront avec un metteur en scène à une créativité style opérette et à scénariser notamment les textes humoristiques. Ce qui a disparu des répertoires de nos artistes, avec la disparition des Cheikh Nourredine, Djaffer Beck,… La motivation sera donc certainement en appel d'autant plus que les réalisations seront jouées face au public, lors de la cérémonie de clôture. La scénographie sera de mise aussi pour la promotion du festival puisqu'un défilé d'ouverture, s'ébranlant du centre-ville et se terminant à l'esplanade de la Maison de la Culture, sera relevé de masques à l'effigie des grandes figures de la chanson et de la musique kabyles.