En faisant jouer le match du 14 novembre au Caire, la Fifa aurait évité la guerre civile aux Egyptiens, à entendre les dires du deuxième homme de l'instance internationale. Mais de qui se moque-t-on? Dans un entretien accordé à notre confrère Compétition, le secrétaire général de la Fifa, M.Valcke, est revenu sur les lâches agressions dont ont été victimes les Algériens en terre égyptienne. Valcke a annoncé qu'en refusant d'annuler le match Egypte-Algérie du 12 novembre passé, décisif pour une qualification en Coupe du Monde 2010, la Fifa, à sa tête le président Joseph Blatter, a ainsi évité une guerre civile au pays des Pyramides. A croire que le sort de toute la nation égyptienne qu'on ne cesse de présenter comme l'élite du peuple arabe, reposait sur une banale partie de football. Une déclaration ou plutôt une reconnaissance d'un parti pris de cette instance dans cette affaire qui a éclaboussé la Fifa et ses décideurs et qui a aussi et surtout porté un grave coup à la crédibilité de cette structure vis-à-vis même des grandes nations du football. A vrai dire, cela ne laisse pas sans réagir tant cette faveur (elle en est une), accordée à l'Egypte après les incidents graves qui avaient émaillé l'arrivée de la délégation de l'Equipe nationale algérienne au Caire, n'a rien à voir avec le sport. Elle ne paraît pas du tout raisonnable et encore moins faisable de la part d'une instance sportive, censée défendre et veiller à préserver les valeurs nobles de cette discipline. En tout cas, cette décision si elle s'avère fondée bien entendu, n'est pas du tout juste pour l'Algérie qui s'est vue menacée directement sans avertissement préalable d'élimination directe pour des raisons nettement moins graves. En effet, doit-on rappeler que cette instance avait, suite à une requête déposée par nos amis Egyptiens au lendemain du match aller joué à Blida, signifié à l'Algérie que le moindre petit incident, jet de projectile ou de fumigène lors des rencontres éliminatoires de la Coupe du Monde, serait synonyme de défalcation de points et de lourdes sanctions financières. Nous sommes alors tentés de croire que la Fifa agit dans les deux poids, deux mesures, car comme tout le monde le sait, le football est régi par des lois bien claires et étudiées, qui ne doivent en aucun cas être bafouées. Les règlements sont faits pour être appliqués en dehors de toute considération politique ou partisane.