Quelque 300 quintaux de cannabis saisis en 2008. L'Algérie enregistre une hausse inquiétante du trafic de drogue. Une quantité de 4359 kg (43 quintaux) de kif traité a été saisie et un trafiquant arrêté lundi par les gardes-frontières de Oglat Lebraber dans la wilaya de Béchar, indique hier un communiqué de la Gendarmerie nationale. Un fusil d'assaut kalachnikov, un chargeur de 26 balles et deux véhicules tout-terrain ont été également saisis lors de cette opération menée par les unités mobiles du 9e groupement des gardes-frontières de la Gendarmerie nationale, dans une zone située sur le territoire de la commune de Erg-Farradj. Deux autres trafiquants impliqués dans cette affaire ont pris la fuite vers la frontière marocaine, ajoute la même source. Cette saisie s'ajoute à celle déjà opérée samedi à Maghnia, dans la wilaya de Tlemcen, de 614 kg de kif traité et aux 5 quintaux récupérés à Aïn Témouchent vendredi dernier. Il faut croire que l'Algérie a enregistré des saisies record, à l'actif des services de sécurité, qui renseignent sur la dimension inouïe prise par ce fléau. De grandes quantités de stupéfiants sont échangées contre de grosses liasses de billets rouges de notre monnaie nationale ou de grosses coupures en euros lorsque la marchandise ne fait que transiter par notre territoire. En tenant compte de toutes ces quantités saisies, l'on accrédite bien volontiers l'idée selon laquelle l'Algérie n'est plus ce pays de transit de substance de drogue mais bel et bien un pays de consommation. Par ailleurs, il est vrai que les services de sécurité sont engagés dans une lutte implacable pour venir à bout de ce phénomène. En témoigne à juste titre la quantité de drogue saisie pour le compte de l'année 2008. En ce sens, les éléments de la Gendarmerie nationale ont réussi l'année dernière à mettre la main sur une quantité record jamais égalée depuis l'indépendance du pays: 300 quintaux de cannabis saisis. La drogue n'est pas le seul fait d'armes des gardes-frontières et de la Gendarmerie nationale. Le trafic concerne tous les produits. Bijoux en or, monnaies, cheptel, carburants. Ainsi, pas moins de 44.184 litres de carburant ont été saisis, en l'espace d'un mois par les gardes-frontières et la Gendarmerie nationale au niveau des différentes frontières, selon le bilan couvrant la période allant du 28 novembre au 29 décembre courant. Ces énormes quantités de mazout et essence récupérées ont été en grande partie abandonnées par les contrebandiers sur les bandes frontalières. Le trafic de carburants est un phénomène bien incrusté sur la bande frontalière Ouest. Une industrie qui nourrit des dizaines de milliers de familles et tous ceux qui y contribuent par leur complicité silencieuse. Il faut dire que nos frontières sont devenues de vraies passoires, au grand bonheur des trafiquants. Les unités de la Gendarmerie nationale annoncent régulièrement d'importantes saisies de produits divers.