13.474 nouveaux bacheliers devront passer par cette structure pour accéder à l'université. Façades fraîchement repeintes, banderoles et fanions colorés ont accueilli, hier, les nouveaux étudiants de l'université d'Alger. C'est à la faculté de Bouzaréah que sont concentrées, comme chaque année, les procédures d'inscriptions administratives et pédagogiques auprès des sept facultés que compte l'Université. L'opération, qui a débuté hier pour s'étaler jusqu'au 29 du mois, enregistrait à 13 h près de 900 étudiants déjà inscrits. Le cap de 1000 inscriptions devrait être dépassé à la fermeture du centre prévue chaque jour à 15 h 30. 13 474 étudiants, répartis sur les 7 facultés, devront passer par cette structure. Des banderoles informatives et des centaines de mètres d'imprimés collés à des tableaux d'affichage devaient servir à l'orientation des nouveaux bacheliers. Les salles de conférences, transformées en bureaux d'inscription, ont été «dûment informatisées ce qui permet jusque-là une gestion relativement sereine du flux d'étudiants», certifie la chargée de communication auprès du centre. Les responsables des différentes facultés, directeurs des études et administrateurs étaient présents pour superviser les opérations. Au bureau d'inscription de la faculté de droit de Ben Aknoun, l'opération est particulièrement laborieuse. «C'est trop long», s'étonne un désormais étudiant en sciences économiques venu accompagner son ami. Les parents avec leurs enfants, surtout des filles, sont, eux, moins patients. Les nerfs lâchent parfois devant le «labyrinthe» de paperasse qui vient prolonger le calvaire d'un voyage souvent long. Certains instituts brassent leurs étudiants sur le plan national. «Ça y est, je suis fatigué. Où se trouve ce p...de bureau de poste? On nous a dit qu'il y en avait un juste ici», supplie un vieux au bout du rouleau sans pour autant laisser tomber la recherche. Les étudiants, outre les inscriptions administratives et pédagogiques, devront aussi s'acquitter des procédures d'enregistrement auprès des oeuvres universitaires. Des bureaux ont été également prévus à cet effet. «Il persiste néanmoins une carence au niveau des recours», concède un fonctionnaire du centre. En effet, l'amphithéâtre, qui doit accueillir cette opération, était le seul où des scènes de bousculade pouvaient être observées. C'est le grand rush. Les 4 opérateurs informatiques au niveau de ce bureau essayaient, hier, de gérer cette foule. Ça transpire, ça se tient la tête, ça se pose des questions sans réponse et ça tremble devant un fait accompli. Livrés à eux-mêmes, certains étudiants n'étaient pas encore en mesure de prendre conscience de ce qui leur arrivait. Le dépôt d'un recours offre un choix restreint aux étudiants, ce qui les met devant une situation pour le moins délicate. Aucun voeu ne sera enregistré en dehors des facultés précisées dans l'imprimé qui leur est présenté automatiquement. Cela n'est pas au goût de tout le monde. Autre point que des fonctionnaires du centre ne manqueront pas de relever: l'absence d'une réactualisation du nombre de sièges disponibles dans les instituts de rechange. «Les étudiants réorientés peuvent sortir ainsi des quotas fixés.» «C'est toujours comme ça pour les recours», témoigne un employé qui a déjà roulé sa bosse dans les couloirs de l'Université. Lila, elle, avec un bac qui ne lui a pas permis de réaliser des études en médecine, voudrait abandonner sa licence en français, pour l'Ecole nationale de l'enseignement supérieur. L'Ecole apparemment cotée, puisqu'elle offre à ses étudiants un contrat de travail en fin d'études, s'avère, elle aussi, dure à négocier. Les moyennes pour y accéder doivent dépasser 12/20. «Tant pis, de toute manière, je suis décidée à repasser mon bac», lâche-t-elle sans amertume aucune.