«J'écris dans un style simple pour toucher le maximum de lecteurs, car je me considère beaucoup plus comme un enseignant auteur de romans que comme un romancier», a-t-il dit. L'écrivain Abdallah Khammar, invité de la Rencontre littéraire organisée lundi dernier à la Bibliothèque Jeunesse de l'établissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger, a donné un aperçu de ses oeuvres caractérisées par un style d'écriture simple et une richesse dans la description. «J'écris dans un style simple pour toucher le maximum de lecteurs, car je me considère beaucoup plus comme un enseignant auteur de romans, que comme un romancier», a indiqué, dans sa conférence, le professeur et inspecteur d'enseignement à la retraite, mettant en exergue l'influence de son ancien métier qu'il a évoqué avec amour dans certains ouvrages, notamment ceux portant les titres Aghani el mahiba lil oum wal madrassa (chansons d'amour pour la maman et l'école) et Djarass edoukhoul ila el hissa (la cloche d'entrée en classe). ´´Mon expérience dans l'enseignement s'est matérialisée dans deux ouvrages, l'un intitulé Fan el kitaba (l'art d'écrire) et l'autre Teqniyat eddirassa fi eriwaya (Les techniques du roman), a confié cet ancien formateur à l'Institut de formation des professeurs d'enseignement fondamental, dont la plupart des livres sont disponibles sur Internet en attendant d'être publiés sur un support papier. «J'ai édité de nombreux ouvrages à compte d'auteur mais j'ai rencontré des problèmes dans la diffusion», a affirmé l'écrivain qui a cependant mis en exergue le soutien financier qui lui a été apporté par le ministère de la Culture dans la publication d'un livre. De son côté, le poète et romancier Abderrahmane Azzoug, présent à cette rencontre, a fait une présentation du dernier ouvrage de Abdallah Khammar, qui paraîtra sous le titre Le juge et le milliardaire et dans lequel l'auteur évoque certains maux sociaux ainsi que de métaphysique tout en mettant cependant en exergue les valeurs sociales et surtout humaines comme celles qui transparaissent chez le personnage Soassam, une jeune veuve, qui décide de se consacrer à l'enfance abandonnée ou orpheline. «Dans ce roman dramatique, l'auteur accorde aussi une certaine importance à la description, notamment de la nature et particulièrement de la mer qu'il compare aux sentiments humains», a expliqué Azzoug à propos de ce livre dont les phrases sont, a-t-il dit «empreintes de lyrisme, de musicalité et expriment beaucoup de mouvement». Né en 1939 à Damas (Syrie), de parents originaires de Biskra, Abdallah Khammar est licencié en littérature arabe et lettres anglaises. L'écrivain, qui a aussi travaillé comme traducteur et journaliste dans le journal syrien Kiffah el ‘oumel et le magazine algérien Alwane, compte également à son actif les livres Mahatat atifia fi rihlat el omr (escales sentimentales dans le voyage de la vie) Angham min wahi al ahibah (Mélodies inspirées des bien-aimés), «Hob fi ka'et etahrir» (passion dans la salle de rédaction), Fendouk el ahlem (l'hôtel des rêves) et Houmoum el kateb Boualem (les malheurs de l'écrivain Boualem).