Le dernier membre du conseil consultatif de la direction de 1991 a opposé son refus au CC-FIS. Omar Abdelkader, un des leaders du parti dissous (FIS), a officiellement opposé une fin de non-recevoir à ceux qui l'ont sollicité pour siéger, d'abord, pour en appuyer les résultats ensuite, lors de la tenue du congrès clandestin organisé dans la capitale belge. C'est un de ses proches compagnons de la «direction algéroise» qui confirme cette décision de Omar Abdelkader, qui a quitté clandestinement l'Algérie, pour s'installer aux Pays-Bas, à Rotterdam, affirme une source bien informée. Ainsi donc, le dernier membre du conseil consultatif de la direction de 1991 a opposé son refus au CC-FIS, scellant définitivement le sort des résultats des travaux de ce congrès controversé. Un appui de cet ultime recours aurait été salutaire pour le groupe Dehina, qui, finalement, s'est mis tous les leaders historiques de l'ex-FIS à dos. Le fait que Omar Abdelkader, qui se trouve à quelques encablures de Bruxelles, ait déclaré son refus total de cautionner un tel congrès est déjà significatif. L'homme avait fui l'Algérie pour les Pays-Bas, il y a quelques mois, et avait toutes les raisons du monde d'appuyer ce congrès qui l'aurait aidé dans son asile hollandais. Conscients des enjeux qui le sous-tendent, Omar Abdelkader a préféré joué la carte de la «légalité historique» au détriment de nouveaux leaders, faisant partie certes, de l'intelligentsia islamiste, mais qui n'ont aucun appui légitime pour s'imposer. En fait, c'est bien la «direction d'Alger» qui détient la «légitimité» et, par le biais de Boukhamkham, Djeddi, Guemazi, Sahnouni (un «séparatiste» de 91, mais quasi incontournable dans la mouvance),...elle a bien fait entendre que ce congrès bruxellois était une «réunion d'opportunistes». Ce congrès, organisé en catimini, aura finalement fait couler beaucoup d'encre. Les autorités algériennes, faisant mine de ne pas prêter attention à un «congrès d'un parti dissous depuis dix ans» n'en avait pas moins «toutes oreilles dehors». Le groupe Dehina est réputé pour son jeu de coulisses, son lobbying et les pétitions qu'il collecte et diffuse aux ONG et autres organisations politiques, économiques et humanitaires internationales, mettant les autorités algériennes, très souvent, dans l'embarras, à l'instar de ce qui s'était passé lors de la 58e session des droits de l'Homme de l'ONU. La position officielle de la direction algéroise du parti dissous fait, bien sûr, le jeu des autorités, mais ses leaders pensent à autre chose: à être les premiers interlocuteurs de celles-ci lorsque les choses permettront une «prise de langue directe».