Le facteur humain est responsable de 85% des accidents de la circulation. Alors que les intempéries persistent depuis bientôt une semaine, de nombreux dégâts, dus notamment à des accidents de la circulation et des perturbations du trafic routier, ont été signalés durant les dernières 48 heures dans plusieurs régions du pays. Hier encore, les amoncellements de neige ont été derrière la coupure à la circulation de plusieurs routes à Tizi Ouzou et Bouira. Dans un point de situation sur le réseau routier, rendu public hier par le commandement de la Gendarmerie nationale, les routes nationales 15 et 30 reliant Tizi Ouzou et Bouira, respectivement au col de Tirourda dans la commune d'Iferhounène et au lieu-dit Tizi-N'Kouilel dans la commune de Tassaft, étaient coupées au trafic routier pour cause d'amoncellement de neige sur la chaussée. Le chemin de wilaya n°9 reliant le chef-lieu de wilaya et Azazga au col de Chellata dans la commune d'Iloula Oumalou, ainsi que le CW 253 reliant la localité d'Illiten et la RN 15 au niveau de ce même col ont également été coupés à la circulation. A Bouira également, plusieurs axes routiers ont été interdits à la circulation. Il s'agit des RN15, 30 et 33 reliant cette wilaya à Tizi Ouzou, respectivement au col de Tirourda au niveau de la commune de Chorfa, au lieu-dit Tizi-N'Kouilel au niveau de la commune de Saharidj et au lieu-dit Tikjda dans la commune d'El Asnam, qui ont été fermées à cause de la neige qui s'est amoncelée rendant la circulation impossible. Au moment où nous mettons sous presse, ces axes routiers demeurent toujours coupés, chose qui n'est pas sans causer de nombreux désagréments aux citoyens de ces régions pour la plupart enclavées, à savoir la difficulté de s'approvisionner en matière de produits alimentaires et de bouteilles de gaz, alors que beaucoup se trouvent dans l'impossibilité de rejoindre leurs lieux de travail ou leurs établissements scolaires. La journée de dimanche dernier n'a pas été également de tout repos pour les unités de la Gendarmerie nationale et celles de la Protection civile. Ainsi, plusieurs routes nationales et chemins de wilaya ont été coupés à la circulation dans sept wilayas du pays, à savoir Tizi Ouzou, Bouira, Jijel, Bordj Bou Arréridj, Batna, Biskra et Sétif. Durant cette même journée, les unités de la Gendarmerie nationale ont eu à signaler pas moins de 10 accidents de la circulation dont deux mortels et huit autres corporels. Selon le commandant Kerroud, responsable de la communication auprès de la Gendarmerie nationale, joint hier, ces accidents ont provoqué la mort de deux personnes, des blessures plus ou moins graves à 13 autres. D'importants dégâts ont également été causés à 16 moyens de locomotion, à savoir 11 véhicules légers, trois camions et deux autocars. Les deux accidents mortels sont survenus respectivement dans la région de Tablat, Médéa et à Mamounia dans la wilaya de Mascara. Quant aux accidents corporels, ils se sont produits dans les wilayas de Aïn Témouchent, Rélizane, Mascara, Tébessa, Sétif, Bordj Bou Arréridj et Béjaïa. En fait, dans les régions qui connaissent, depuis quelques jours, des conditions météorologiques assez spéciales, a indiqué le commandant Kerroud. Ce dernier a tenu, toutefois, à indiquer qu'outre la chaussée rendue glissante par les fortes chutes de pluie et de neige, l'imprudence des piétons, l'excès de vitesse ainsi que le non-respect du Code de la route sont les principaux facteurs derrière la survenue de ces accidents. A ce sujet justement, un officier de la Sûreté nationale a affirmé, dimanche dernier à Mila lors d'une conférence de sensibilisation sur la sécurité routière, que près de 85% des accidents de la circulation sont dus au facteur humain. Et dire que de nouvelles mesures pour le moins répressives sont entrées en vigueur le 1er février en cours.
