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Des géants sans tête
LA SONATRACH, SAIDAL, L'ANESRIF ET L'ANA N'ONT TOUJOURS PAS DE P-D.G
Publié dans L'Expression le 28 - 02 - 2010

300 cadres supérieurs sont en attente d'être confirmés dans leurs postes de directeurs généraux.
Des entreprises en charge de gérer des milliards de dollars sont gérées par des intérimaires. C'est à se demander si la fonction de directeur général n'est pas si importante, ou si l'on a inventé un nouveau système de gestion par le biais d'intérimaires. Sonatrach, Saidal, Anesrif et l'ANA sont toutes des intervenants essentiels dans la conduite de l'économie nationale, en quête de directeurs généraux avec nomination.
Or, les nominations aux postes de gestionnaires d'entreprise et d'institutions publiques ne sont opérées qu'au compte-gouttes. Selon nos sources, il y aurait près de 300 projets de nomination qui sont dans les tiroirs du secrétariat général du gouvernement. De nombreuses sociétés et administrations sont ainsi gérées par des intérimaires en attente d'être confirmés dans leurs postes. Des exemples récents rappellent cette dure réalité même si elle n'est pas nouvelle. Démission, limogeage, rupture de contrat, voire déboires judiciaires et décès donnent lieu à une vacance dans certains postes. A l'heure actuelle, certaines sociétés opérant dans des domaines sensibles comme le médicament et les hydrocarbures sont sans hiérarchie confirmée. Il n'y a que des intérimaires pour gérer des sociétés comme Saidal et Sonatrach. Cette dernière gère un chiffre d'affaires dépassant 50 milliards de dollars et réalisant l'essentiel des recettes d'exportation. Dans le deuxième cas, on constate que c'est le marché de l'importation qui est touché puisque de nombreux produits proviennent de l'étranger.
Même des domaines d'activité jugés très importants comme celui des transports n'échappent pas à la règle. L'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) est, elle aussi, sans tête. Pourtant, des milliards sont prévus pour l'amélioration du transport ferroviaire. En 2004/2009, il y a eu déjà pas moins de 10 milliards de dollars qui ont été affectés à ce
secteur.
Toutes ces entreprises ont la particularité de gérer des budgets importants. La seconde caractéristique est qu'elles sont toutes en lien permanent avec des entreprises étrangères, soit pour l'achat de matières premières, la vente de leurs produits ou la conclusion de contrats avec des partenaires d'autres nationalités.
Dans un passé récent, quelques Epic ayant pignon sur rue dans d'autres domaines comme celui de l'eau, ont été confiés à des intérimaires. C'est le cas de l'Agence nationale des barrages et transferts (Anbt). Mais la tradition des intérimaires a été appliquée à des sociétés tout aussi prestigieuses que cet Epic. L'habitat, avec les Opgi, le transport avec Air Algérie et les finances avec la Cnep ont tous connu, à un moment ou un autre, une situation similaire. Les établissements administratifs comme les hôpitaux ou encore des directions comme celles de travaux publics n'ont jamais cessé d'être confrontés à de tels cas de figure. Quelquefois, ce sont directement les ministres de tutelle qui exercent les pouvoirs hiérarchiques.
C'est ce qu'avait fait le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, lorsqu'il est resté pendant des mois à la tête de Sonatrach. Et lorsqu'il est interrogé sur le pourquoi de la chose, il ironise en demandant à son tour si sa personne déplaît en étant à la tête de l'entreprise. L'Etat veut instaurer de nouvelles règles dans la nomination des présidents-directeurs généraux, mais il peine à les imposer. Il s'agit de passer par des appels à concours. Pour l'instant, il y a un institut intervenant dans le domaine de l'énergie qui a appliqué cette procédure. Ce sera la même chose pour Saidal. Mais ce qui est assimilé à des bourses de l'emploi est loin de se transformer en règle. En l'absence de gestionnaires confirmés dans leurs postes, le risque suprême auquel sont confrontées entreprises et institutions est celui de la paralysie. L'attentisme a de fortes chances de s'installer comme mode de gestion, hypothéquant de la sorte toute tentative de développement.
Si l'on ajoute à cela la caractéristique du climat général des affaires empreint de méfiance, il n'est pas difficile de conclure à un état de sclérose. Tout le monde, ou presque, s'attendant à des instructions des supérieurs hiérarchiques pour éviter d'être traîné devant les tribunaux en cas d'un quelconque écart.
Pourtant, les cadres supérieurs ne demandent qu'à être confirmés dans leurs postes. Ils s'empressent de confectionner les dossiers nécessaires et de répondre à plusieurs sollicitations pour les besoins d'enquêtes, mais les nominations tardent à venir.


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