Après deux mouvements de grève qui ont paralysé l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou pendant deux semaines, les travailleurs contestataires annoncent un autre arrêt de travail de cinq jours à partir de demain, dimanche. Le débrayage prévu, affirment leurs représentants syndicaux, est motivé par ce qu'ils qualifient de mépris affiché par la direction des oeuvres universitaires quant à leurs doléances exprimées depuis des mois. Tout d'abord, les travailleurs de l'université de Tizi Ouzou réclament l'application du protocole d'accord signé au mois de septembre de l'année dernière. Ce dernier portait essentiellement sur plusieurs points visant à trouver des solutions aux problèmes des travailleurs. Comme priorité de ces accords, figuraient les statuts particuliers de la procuration qui ne sont, selon les porte-parole du syndicat, pas appliqués malgré le quitus donné par la tutelle. En outre, les mêmes protestataires demandent avec insistance et force arguments, la promulgation du régime indemnitaire qui fait défaut depuis bien longtemps malgré les sollicitations répétées des concernés auprès de leur direction. Celle-ci se trouve confrontée, selon les mêmes orateurs, aux inconvénients posés par l'article 87 bis de la loi 90/11 qui soumet drastiquement les salaires à une imposition largement réprouvée par les travailleurs. Ceux-ci affirment, en effet, que les augmentations de salaires n'auront pas d'incidences positives qu'avec la suppression de cette loi qui pénalise le salarié. Enfin, les grévistes réclament la régularisation des postes de travail qui ont été accordés ces dernières années. Leurs représentants estiment que les postes en question ne reflètent en rien la volonté de résorber le chômage car les concernés vivent dans des perspectives d'un avenir incertain. Ceci sans omettre leur refus des procédures entourant le calcul des primes de rendement. Les travailleurs demandent, à cet effet, la mise à jour de leur comptabilisation pour s'adapter aux nouvelles règles en cours dans les autres corporations. Notons également, que le mouvement de grève des travailleurs de l'université affiliés à l'Ugta est appelé à durer dans le temps, selon l'aveu des représentants syndicaux. Dans une déclaration remise à la presse, ces derniers reprochent à leur tutelle de vouloir étouffer le mouvement. Au même banc des accusés que la coordination syndicale des oeuvres universitaires se trouve aussi la Fédération nationale de l'enseignement supérieur qu'ils estiment méprisante à l'égard de leurs revendications.