Elle a également soutenu que le Code de la famille est une loi votée par l'homme contre la femme. Les pays dont la législation interne s'inspire de la Charia, «sont considérés comme des pays sauvages», a déclaré hier, la secrétaire générale du parti des travailleurs, Louiza Hanoune, au cours de la présentation du rapport politique de son comité central. Cet ensemble de règles de conduites applicables dans quelques pays «a montré ses limites et relève de l'utilisation de la religion à des fins politiques», a souligné Louisa Hanoune. Le vrai obstacle s'érigeant contre la femme et l'exercice de son autodétermination est «le Code de la famille établi sous le règne du parti unique en 1984» déplore la responsable du PT. Les femmes algériennes subissent depuis deux décennies les dispositions discriminatoires de ce texte ou code qui «n'est même pas une loi coranique mais une loi votée par des hommes pour les hommes» ajoute-t-elle. Même avec le Code de la famille partiellement révisé en 2005, il reste encore beaucoup d'iniquités à détruire pour aboutir à l'égalité des droits femmes-hommes, pourtant prévue dans la constitution, dira en substance l'oratrice. Ainsi, pour Mme Hanoune «on a que faire d'un Code de la famille car il doit tout simplement être abrogé». Ce code qu'elle a qualifié d'obscurantiste et de rétrograde qui va à l'encontre de l'émancipation de la femme algérienne. Pour l'anecdote, les extraits de l'intervention de Mme Hanoune le 8 mars dernier coïncidant avec la journée internationale de la femme, «ont été diffusés par l'Entv en mode muet», s'indigne-t-elle. La fragilisation de la femme est illustrée par le cas de Magharia Karima, une magistrat élue, sacrée meilleure juge de l'année 2009. Cependant, explique Mme Hanoune, «elle fut mise sur la voie de garage par des mutations arbitraires dés qu'elle a osé prendre position en faveur de son mari incarcéré injustement». La secrétaire générale du PT s'inscrit également pour l'abrogation de la peine de mort, qui serait «l'avis du président de la République», d'après la même responsable. Sur un autre plan, Mme Hanoune estime que son appel au premier ministre de stopper la dérive dans le secteur de l'éducation a eu son écho favorable, et n'était pas peine perdue. Evoquant la corruption qualifiée au passage de «pieuvre ayant étendu ses tentacules à travers tout les secteurs», la secrétaire générale préconise l'application du principe «d'où as-tu cette fortune?». Aussi, la neutralisation des tentacules de la corruption, doit passer par l'aveuglement de cette pieuvre, selon Mme. Hanoune.