Une réunion se tiendra le 19 mai prochain à Niamey pour récolter l'argent nécessaire. Telle que la «route des caravanes» de jadis, la Transsaharienne, dont le tronçon dévolu à l'Algérie, est achevé, «véhicule l'espoir, la stabilité car elle assure un brassage de cultures diverses et civilisationnelles». C'est ainsi que le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a qualifié hier matin la réalisation de «la route des opportunités», lors d'un point de presse impromptu, tenu en marge des travaux de la 52e session du Comité de liaison de la route transsaharienne (Clrt) qui se déroulent à Alger. Cette session s'est penchée sur l'évaluation des actions entreprises, notamment l'avancement des travaux de la «Trans», la cohérence des actions entre pays membres, la promotion des échanges d'expériences et d'informations technique et scientifique. Dans son allocution d'ouverture des travaux, qui se sont déroulés en présence, notamment du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, des ambassadeurs des six pays concernés par le projet (Algérie, Mali, Niger, Nigeria, Tchad et Tunisie), du secrétaire général du Clrt, Mohamed Ayadi, ainsi que des représentants des entreprises et bureaux d'études, acteurs du projet, le ministre a mis l'accent sur les volets «sécuritaire, culturel et économique qui en découlent». Il précisera que 500 millions d'Africains bénéficieront de l'impact économique et culturel de ce mégaprojet qui s'étire sur 460 km à travers le continent, d'Alger vers Lagos (Nigeria). Le ministre a par ailleurs, relevé que cette gigantesque réalisation va permettre à «l'Algérie, de pénétrer de nouveaux marchés, notamment ceux des 15 pays de l'ouest du continent» regroupés au sein de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest). Le ministre a annoncé que cette route deviendra «l'autoroute transsaharienne» avant de devenir plus tard la «route Transafricaine. Lors de l'ouverture des travaux, Ghoul a précisé qu'il ne reste plus que 223 km à réaliser au nord du Niger pour parachever totalement ce projet africain». Il a rappelé que «la partie algérienne de 2400 km, est complètement achevée» et que «le dernier tronçon entre In Guezzam et la frontière du Niger (415 km) a été bitumé durant l'été 2009». Il a indiqué que quelque 350 km de la «Trans» se trouvant en Algérie, ont été aménagés en autoroute. De son côté, Messahel a tenu à informer de «la priorité absolue accordée par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, à ce projet qui offre des opportunités prometteuses, notamment aux plans économique, culturel et sécuritaire» à la région. «L'Union africaine (UA) et le Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique) attachent une importance particulière à rompre l'isolement dans cette partie de l'Afrique», a ajouté Messahel. Il a appelé les institutions financières présentes à la rencontre à s'impliquer dans la réalisation du dernier tronçon de 223 km, d'un coût de 180 millions de dollars, se trouvant au Niger et pour lequel une réunion se tiendra le 19 mai prochain à Niamey. Les dernières «retouches» seront alors examinées.