Le tarif de La connexion Adsl va baisser de 30% au profit des journalistes, selon le président-directeur général d'Algérie Télécom. Les autorités algériennes sont déterminées à préserver le fonctionnement d'Orascom Télécom Algérie, quelle que soit la solution qui sera retenue. C'est en ces termes que le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M.Hamid Bessalah, s'est exprimé hier pour rassurer sur l'avenir des abonnés de cette société. Cette déclaration a été faite lors d'une réunion des cadres du secteur, tenue à Alger. Le ministre a rappelé aux propriétaires d'Orascom Télécom Algérie, qui ont décidé de céder cette filiale à un autre opérateur, qu'ils doivent se rapprocher des autorités algériennes en vue d'appliquer les droits de préemption et les dispositions du cahier des charges. «Ce qui est demandé et exigé, est que les propriétaires d'OTA se rapprochent des autorités algériennes en premier lieu, pour appliquer les droits de préemption et les dispositions du cahier des charges qui prévoient que tout changement de propriétaire en matière de licence doit se faire avec l'autorisation de l'Arpt et des pouvoirs publics», a indiqué M.Bessalah. Lors de la séance d'hier, le ministre a dressé un tableau noir du secteur. Les responsables d'Algérie Télécom, d'Algérie Poste et de Mobilis n'y sont pas allés de main morte pour mettre en exergue les insuffisances de leurs sociétés. Même le directeur général de l'Agence nationale des parcs technologiques, M.Kercouche, a relevé que des retards sont enregistrés dans la réception de toutes les structures de l'établissement situé à Zéralda, dans la wilaya d'Alger, alors que celles réceptionnées sont loin de fonctionner à plein régime. Le directeur général par intérim de Mobilis, Azouaou Mehmel, estime que l'organisation de son entreprise n'est pas adaptée pour répondre aux nouvelles exigences des clients. L'entreprise était dimensionnée pour assurer le transport des appels téléphoniques, c'est-à-dire de la voix, alors que des millions de clients disposant de téléphone mobile, 10 millions pour Mobilis, veulent de la télé, de la vidéo et d'autres contenus. Or, la société n'a même pas de siège social pour regrouper ses services. Pendant ce mois, trois directions ainsi qu'un data center doivent déménager de Sidi Yahia à Alger pour cause de fin de bail. La président-directeur général d'Algérie Télécom, Benhamadi, n'a pas aussi été tendre. Il y a des investissements à réaliser pour améliorer le service au client, mais l'argent tarde à venir. L'un des chantiers lancés est celui de l'implantation de la fibre optique. Mais en attendant, il est fait appel au réseau de Sonelgaz pour ne pas priver les clients de ce service. Il faut aussi des connexions avec des villes comme Palma et Valence, ce qui nécessite également des investissements. Les abonnés Adsl sont passés de 320.000 en juin 2008 à 600.000 à fin 2009. Résultat: des coupures fréquentes. A Algérie Poste, la situation n'est guère mieux. Son directeur général par intérim, Sayah Abdenaceur, admet qu'il y a des insuffisances dans le domaine de la monétique et des retards dans l'implantation de nouveaux bureaux de poste. Il y a même 20 millions de dinars en possession des receveurs, sans connaître l'adresse de leurs titulaires. Devant tout ce déballage, le ministre a eu deux réactions dont la première est tout à fait paradoxale. Il n'a pas trouvé mieux que de féliciter ses cadres. Une carotte accompagnée d'un bâton. Il fixe des objectifs devant être réalisés en 2010.