a ville vit depuis quelques jours une tension qui n'est pas près de s'estomper. C'est demain, vendredi, que le Front des forces socialistes organisera un meeting populaire dans la ville d'El-Kseur. Cette deuxième action du genre, après celle tenue avec succès à Tazmalt, intervient dans une conjoncture, dont le moins qu'on puisse dire, est critique eu égard aux actes criminels auxquels on assiste depuis quelques jours. Des actes qui ont, essentiellement, visé le parti de Hocine Aït Ahmed bien qu'il ne soit pas le seul à prendre part aux prochaines joutes électorales. En portant son choix, cette fois-ci, pour la ville d'El-Kseur, le FFS voudrait, sans doute, casser le mur de la peur et donner, par la même occasion, le coup d'envoi à une campagne électorale qui promet autant de bonnes que de mauvaises surprises. A travers ses sorties, le plus vieux parti d'opposition redonnera, à coup sûr, confiance à ses candidats qui, faut-il le rappeler, «jettent l'éponge» très facilement devant la situation caractérisée par une incertitude grandissante. Le dernier en date est M.Moussa Mobarki, candidat sur la liste électorale FFS à Souk El-Thenine, qui explique sa décision par le fait qu' «il a été induit en erreur» n'omettant pas, au passage, de «présenter ses excuses au mouvement et à la population». Toujours à propos de la tourmente qui touche de plein fouet le FFS, son siège à Amizour a fait l'objet de saccage, portant le nombre de locaux pillés et incendiés à quatre. Par ailleurs, nous avons reçu hier la copie d'une plainte pour agression déposée chez le procureur près le tribunal de Sidi Aïch par M.Aït Khellifa Moussa, premier secrétaire de la section de Seddouk à l'encontre «d'un militant du RCD, nommé Aït Chadi Mokrane». En allant à El-Kseur, le FFS veut montrer qu'il demeure déterminé à aller de l'avant malgré la conjoncture très défavorable. En effet, la ville vit depuis quelques jours une tension qui n'est pas près de s'estomper et ce, en dépit des condamnations et autres indignations suscitées auprès de la classe politique, par des personnalités de la région et même des animateurs du mouvement citoyen après l'acte criminel perpétré contre le siège du FFS. Dans la nuit de mardi, cette localité n'a pas connu de répit. Les habituels affrontements se sont reproduits entre les éléments des forces de l'ordre et des jeunes manifestants. Le spectacle de bataille rangée a duré presque toute la nuit se soldant par une douzaine de personnes arrêtées, qui subiront, vraisemblablement, le même sort que les autres jeunes interpellés samedi soir (mandat de dépôt). La population en général et les parents en particulier n'ont pas caché, hier, leur désarroi face à l'évolution dangereuse de la situation à la veille de la rentrée scolaire. A cet effet, le comité de la société civile d'El-Kseur, qui continue à rejeter cette forme d'action violente, tiendra un meeting aujourd'hui durant lequel il sera question de la rentrée scolaire. Notons aussi que la Cicb poursuit sa campagne antivote en organisant quotidiennement des meetings pour développer l'argumentative de rejet. Bref, la ville d'El-Kseur donnait hier l'impression d'être la proie d'une nouvelle manipulation. Les citoyens de cette ville ne comprennent pas ce qui leur arrive. Du coup ils sont gagnés par le doute et la peur des lendemains incertains.