A long terme, une catastrophe sanitaire peut être provoquée par toutes les dioxines cancérigènes que dégagent ces ordures. Un décor d'enfer. Des masses d'ordures qui s'amoncellent dans la plupart des quartiers de la capitale. A long terme, une catastrophe sanitaire n'est pas à écarter au vu de toute les dioxines cancérigènes que dégagent ces déchets. De visu, on peut se rendre compte que l'état de déliquescence en matière d'hygiène a atteint des proportions alarmantes. D'Alger-Centre jusqu'à Kouba, nous avons constaté qu'en matière de propreté, il reste assurément beaucoup à faire. Dans certains endroits, il faut carrément se pincer le nez tant les odeurs nauséabondes des produits périmés sont suffocantes. Dans chaque coin, près des immeubles, il y a un amoncellement d'ordures ménagères jetées à la va-vite comme si on avait peur d'être vu alors qu'à quelques mètres est installé le grand bac à ordures. Bouteilles, sachets, pots de yaourt, papiers, cartons, résidus ménagers s'entassent d'une manière anarchique. Les gens ne se gênent aucunement de jeter leurs déchets n'importe où, même au pied des immeubles. Aujourd'hui, les chats ne prennent plus la peine de chasser les souris tellement ils sont rassasiés des restes des repas jetés n'importe comment et qui font «leur bonheur». Incontestablement, c'est à proximité des marchés que l'aspect hideux de la capitale est le plus visible. Au marché Rédha-Houhou (ex-Clauzel) par exemple, une niche d'ordures constitue le point de mire des riverains et d'autres personnes venant de bien loin qui y jettent toutes sortes d'ordures et de détritus, y compris les gravats et autres matériaux. Sur ce problème, les autorités locales se rejettent la balle. A ce titre, nous avons essayé de contacter les services de Netcom mais en vain. Chaque secteur se dit n'être qu'un maillon de la chaîne. Ils sont unanimes à accuser le citoyen d'incivisme d'autant plus que ce dernier est le principal responsable. Certains n'hésitent pas à jeter leurs sachets d'ordures par les fenêtres pour atterrir sur le trottoir, voire sur la tête des passants. Des bacs sont pourtant implantés à proximité mais les marchands ne trouvent pas mieux que de jeter par terre leurs sachets sachant que plus de 30.000 bacs ont été placés dans la ville d'Alger. Plus de la moitié ont été volés pour être utilisés comme récipients d'eau sur les terrasses, nous dit-on. Pourtant, cela est contre-indiqué car ils sont fabriqués à base de plastique. Par ailleurs, un sérieux problème se pose concernant les agents d'entretien. Ces derniers collectent des déchets industriels, des déchets issus d'activités médicales, des gravats, des appareils électroniques, etc mais sans qu'ils soient protégés. Ces agents sont au contact d'objets dangereux qui risquent de leur coûter la vie. Beaucoup d'entre eux ont été blessés par des seringues jetables, des produits chimiques qu'ils trouvent dans des sachets poubelles destinés aux déchets ménagers. Une autre affaire à suivre en plus de celle des montagnes d'ordures sous lesquelles croûle la capitale.