Le commandant des forces américaines et internationales en Afghanistan, dans des déclarations à la chaîne NBC, estime que la capture de Ben Laden reste souhaitée fustigeant la publication de documents sur l'Afghanistan. Dans une interview à la chaîne de télévision américaine, NBC, le général David Petraeus, commandant des forces américaines et internationales en Afghanistan a brossé un large tour d'horizon dans lequel il examina la situation en Afghanistan, le cas du chef de la nébuleuse islamique, Oussama Ben Laden, de même qu'il ne cacha pas sa colère contre la publication par Wikileaks de documents secrets sur l‘Afghanistan. Abordant l'éventuel désengagement américain, le général David Petraeus entend se réserver le droit de juger un retrait de ce pays en juillet 2011 prématuré, a-t-il ainsi déclaré hier dans une interview à la chaîne de télévision NBC. Interrogé pour savoir s'il pourrait juger que le processus de retrait ne peut pas débuter à cette date fixée par le président Barack Obama, il a dit «certainement, oui». Observant qu'il «ne considérait pas (cette date comme) contraignante», le général a expliqué que lors de ses entretiens avec le président Obama dans le Bureau ovale celui-ci lui avait «clairement indiqué que ce qu'il attend de moi, ce sont mes meilleurs conseils militaires». «Nous avons eu une bonne discussion sur cela et je pense que le président a été très clair en expliquant qu'il s'agissait (le retrait, ndlr) d'un processus, pas d'un événement et que cela dépendra des conditions» sur le terrain, a poursuivi le haut gradé. Le général David Petraeus, a également abordé le cas du chef d'Al Qaîda, affirmant hier qu'Oussama Ben Laden était probablement dans «une région montagneuse très isolée» d'Afghanistan ou du Pakistan, jugeant sa capture toujours souhaitée. «Je ne pense pas que quiconque sache où se trouve Oussama Ben Laden», le chef du réseau Al-Qaîda, a dit le général lors d'une interview sur la chaîne américaine NBC, près de neuf ans après les attentats du 11 septembre 2001. «Le fait qu'il lui ait fallu quatre semaines pour diffuser un message de félicitations ou de condoléances montre à quel point ils est retranché sans doute dans une région montagneuse très, très isolée», a-t-il ajouté. Le chef du réseau Al Qaîda reste une «figure iconique et je pense que le capturer ou le tuer est encore une tâche très, très importante pour tous ceux qui participent à la lutte antiterroriste dans le monde», a dit M.Petraeus. Oussama Ben Laden avait notamment revendiqué un mois après l'attentat manqué sur un avion de ligne américain le jour de Noël. Enfin revenant sur l'affaire des «documents secrets» mis en ligne sur Internet le général David Petraeus, a fustigé hier la publication annoncée par Wikileaks de nouveaux documents militaires confidentiels sur le conflit, jugeant cela «extrêmement malencontreux». Le fondateur du site Internet spécialisé dans le renseignement, Julian Assange, a confirmé samedi sa volonté de publier de nouveau d'ici à «quelques semaines» quelque 15.000 documents militaires confidentiels sur l'Afghanistan, malgré les mises en garde du Pentagone sur les risques posés par cette publication. Wikileaks a déjà diffusé fin juillet quelque 76.000 documents classifiés, qui jettent une lumière crue sur le conflit, avec des révélations sur les victimes civiles et sur les liens supposés entre le Pakistan et les insurgés. Interrogé par la chaîne américaine NBC, le général Petraeus a jugé qu'une nouvelle publication de documents confidentiels serait «extrêmement malencontreuse», estimant qu'il s'agissait d'une «trahison de la confiance». Le général a indiqué qu'il ne connaissait pas l'exacte teneur des nouveaux documents de Wikileaks, mais a relevé que ceux déjà publiés avaient mis en danger certains partenaires des forces internationales en Afghanistan. «Il y a des noms de personnes avec lesquelles nous nous sommes associés pour mener des missions difficiles, dans des endroits difficiles», a dit M.Petraeus. «Naturellement, c'est très répréhensible».