Devant l'ampleur prise par l'affaire de la construction d'une nouvelle mosquée à Aghribs, le Front des forces socialistes, par le biais de sa fédération de Tizi Ouzou, a appelé la population de la wilaya de Tizi Ouzou en général et d'Aghrib en particulier à faire preuve de vigilance «pour mettre en échec les manoeuvres politiciennes qui visent encore une fois à déstabiliser la région et semer le trouble». C'est la première fois que le FFS sort de son silence depuis qu'ont éclaté les hostilités entre partisans et opposants à la réalisation d'une nouvelle mosquée au niveau de la localité d'Aghribs. La sortie du FFS s'explique par l'évolution fâcheuse qu'a connue cette «histoire» avec des incidents ayant même fait des blessés il y a dix jours. Le FFS a expliqué, hier, que la version des faits qui était colportée jusque-là serait erronée. Il en livre la sienne en rappelant que la décision de la construction d'une mosquée a été prise par le comité de village le 27 juin 2007, en même temps que s'est exprimée la volonté d'engager une opération de rénovation du mausolée de Sidi Djaâfar. Ainsi, il a été fait appel à une association religieuse légalement constituée et seule habilitée à formaliser un dossier et engager les procédures réglementaires d'affectation d'un terrain dominical et d'obtention d'un permis de construire. Le FFS rapporte qu'après la démission du président du comité de village, «un scénario grotesque a été initié à travers des coups de forces pour annuler les initiatives fort louables du précédent comité de village sous le prétexte fallacieux de pénétration de salafisme et de ouahabisme et la préservation de lieux de culte ancestraux!». La fédération de Tizi Ouzou du FFS estime que la recrudescence vertigineuse des événements ayant émaillé l'initiative du comité du village d'Aghrib prise en 2007, «témoigne, si besoin est, de la grossière manipulation orchestrée de toutes pièces par des pyromanes aux ordres de ceux qui veulent, encore une fois, entraîner la région dans le chaos». Le même parti se dit préoccupé par l'évolution dangereuse de l'affaire en question et condamne fermement la violation d'une procédure légale de construction d'une mosquée et la violence perpétrée contre la population de la commune d'Aghribs. Le FFS s'interroge sur les véritables mobiles de cette démarche «empreinte de violence et de jusqu'au-boutisme et condamne aussi la démolition illicite d'une mosquée qui est un édifice public religieux». Le FFS s'indigne en outre contre «les actes barbares perpétrés lors de confrontations orchestrées ayant entraîné des dommages corporels à des citoyens».