Un jour, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua avait déclaré, qu'il devenait de plus en plus difficile, aujourd'hui, d'essayer de satisfaire tout le monde. Le président de la FAF était effectivement dans le vrai, car le monde du football est souvent exigeant, et surtout compliqué à gérer, notamment sur le plan des relations humaines. Par la suite, l'actualité sportive nationale s'est «emballée», notamment à la veille du coup d'envoi officiel du premier Championnat dit professionnel, prévu ce week-end. Une toute première expérience du genre dans notre pays où un sport comme le football, est devenu un élément vital au sein d'une société comme la nôtre. Il sera donc difficile, et surtout très pénible pour la plupart des clubs concernés directement aujourd'hui par l'application stricte des nouvelles dispositions en la matière par la FAF, de faire face aux exigences du nouveau championnat. En d'autres termes, il va falloir être au top au moment du coup d'envoi de la première journée de ladite compétition nouvelle version. Mais comme les mauvaises habitudes sont légion chez nous, on s'attend sans surprise de notre part, à un début de saison footballistique conforme à ceux des précédentes. En effet, aujourd'hui il ne faut pas se voiler la face, car parmi les 32 clubs régis récemment en SPA et concernés par les Championnats de Ligue 1 et Ligue 2 professionnelles, dans les faits, on est loin d'être fin prêts. Ce samedi, il est quasiment certain que nous aurons droit au niveau des stades à des conditions d'accueil loin de répondre aux nouvelles normes contenues dans le cahier des charges remis aux 32 clubs concernés. Certes, le nouveau Championnat professionnel tant attendu chez nous, est déjà lancé depuis hier, mais en réalité, c'est un grand saut dans l'inconnu pour la plupart des dirigeants, toujours en poste au sein de leurs clubs. D'ailleurs, plusieurs clubs n'ont pas encore fini de laver leur linge sale en famille, ni encore choisi l'entraîneur en chef, et plus grave, d'entamer le nouveau Championnat professionnel de manière très banale. Bien sûr, certains vont nous rétorquer comme d'habitude: «L'essentiel est de commencer la compétition, après on verra», mais la réalité du terrain est tout autre. Certes, il faut un début à tout, mais si c'est pour reproduire les mêmes conditions et surtout, les mêmes comportements aux antipodes du professionnalisme, on risque d'aller droit dans le mur. Normalement, toutes ces petites données nous mènent à dire que le premier Championnat professionnel en Algérie est bel et bien un grand saut dans l'inconnu que s'apprête à effectuer notre football. Mais comme il faut un début à tout, on se doit de suivre avec beaucoup d'intérêt, cette première chez nous.