Les produits du terroir peuvent être une source de revenus supplémentaires au Trésor public. Fidèle à ses traditions et coutumes ancestrales, la région de Béni Maouche célèbre depuis hier la Fête de la figue. La manifestation a été inaugurée par le wali de Béjaïa en présence de pas moins 17 représentations diplomatiques. Organisée par l'Assemblée populaire communale de Béni Maouche, en collaboration avec l'association des producteurs de figues de la wilaya de Béjaïa, cette manifestation a été un important rendez-vous pour évaluer la situation dans ce secteur appelé à connaître un boom dans les années à venir. La région qui est à la recherche d'autres ressources possède là un atout qu'il convient de fructifier par une meilleure organisation. Il s'agit de la 9e édition de la fête de la figue, appelée «tamaghra n'tazarth» Tous les moyens ont été mis en oeuvre pour la réussite de cette édition, qui intervient après une campagne prometteuses. La production a été multipliée par quatre comparativement à celle de l'an dernier, nous a indiqué un responsable du secteur de l'agriculture dans la daïra de Seddouk. Plusieurs dizaines de stands ont été réservés à l'exposition des figues sèches et autres produits du terroir, tels que le miel, l'huile d'olive, les raisins, les amandes, les grenades, autant de produits dont regorge la région de la basse Kabylie, occupés par les producteurs de la wilaya de Béjaïa, au nombre de 100 qui ont pris part à cet événement annuel devenu une tradition qui fait la fierté de la région. Des centaines de visiteurs venus de plusieurs régions de la Kabylie et d'autres wilayas avoisinantes ont admiré, les bons produits qui ne demandent qu'à être commercialisés de façon réglementaire. La commercialisation aura été une préoccupation de l'heure et la présence des ambassades s'inscrit dans cette optique, croit-on savoir. Lors de la dernière édition, un cycle de formation avait été assuré sur les méthodes de traitement et de conservation de la figue et ses différents usages par des formatrices françaises qui ont transmis leur expérience et savoir-faire en matière de traitement, transformation et conservation de la figue et ses dérivés, notamment la confiture et le jus. Des conférences se tiendront en parallèle pour débattre de ce produit. Lors de cette manifestation, le kilo de figue sèche est cédé entre 400 et 450 DA pour toutes variétés. Bien que le rendement ait été multiplié par quatre cette année, le prix n'a pas pour autant baissé et les fellahs expliquent cette situation par le fait que la cueillette, l'entretien et le séchage des figues fraîches demandent beaucoup d'efforts et de temps. Il en est de même pour le tri, l'emballage et le stockage. Tout comme l'huile d'olive, la figue souffre d'un marché mal organisé. Aujourd'hui encore, ce produit se commercialise de la manière traditionnelle. D'où l'urgence d'engager une réflexion dans ce sens. Cette 9e édition sera-t-elle le bon rendez-vous? L'espoir existe autant chez les paysans que chez les responsables du secteur de l'agriculture. Il est enfin utile de signaler que la délégation des représentants diplomatiques s'est rendue dans la ville de Sidi Aïch pour visiter une exposition portant sur la savoir-faire de femmes de la région. Accueillis par le maire de la ville, les hôtes de Béjaïa ont eu à goûter les produits confectionnés par les femmes dans les domaines de tous les jours.