Une date qui restera à jamais gravée dans la mémoire de tous les Algériens et même, des Egyptiens. Une année jour pour jour après le fameux match-barrage qualificatif au dernier Mondial, livré par les Verts face à l'Egypte, et remporté par l'EN dirigée à l'époque par Rabah Saâdane, que reste-t-il, aujourd'hui, de cette équipe qui avait marqué à son tour l'histoire du football algérien un 18 novembre 2009 à Omdourman? Un match Egypte-Algérie qui s'était joué en terre soudanaise dans un contexte sportif sans précédent, et presque surréaliste, tellement les Verts semblaient avoir ce jour-là, fait de Khartoum, la capitale soudanaise, leur terrain idéal pour remporter haut la main le droit de prendre part au Mondial sud-africain. Une ultime empoignade algéro-égyptienne que rien ne présageait en réalité au départ, mais qui a finalement bien eu lieu pour départager deux nations que tout avait subitement «séparé» pour des raisons purement extra sportives, quelques jours seulement auparavant au Caire, et fomentées comme seuls savent le faire nos amis du Nil. Omdourman aura finalement été le lieu où les Verts ont bel et bien enterré, à la régulière, les ultimes espoirs des Pharaons. Des Verts soutenus cette fois par des milliers de fans venus de tous les coins d'Algérie, défendre à Khartoum, l'honneur d'un pays dont l'emblème national avait été brûlé et piétiné au Caire. Un fait unique entre deux nations arabes, mais qui a été le principal «catalyseur» aux yeux des Verts, pour terrasser à Omdourman un adversaire égyptien que l'opinion sportive internationale avait fermement condamné un certain 12 novembre 2009, quelques heures seulement après le «caillassage» du bus de l'EN. Des moments encore vivaces dans la tête de millions d'Algériens, et tellement intenses à ce jour, que le fameux match- barrage d'Omdourman restera à jamais gravé dans la mémoire de tout un peuple pour lequel l'Equipe nationale de football avait tout simplement réussi, au-delà de sa qualification historique au mondial 2010, à laver l'affront égyptien. Une année après «la belle» remportée par les coéquipiers de Antar Yahia, celui qui aura été le bourreau des Pharaons d'Egypte en terre soudanaise, est toujours présent parmi les Verts, alors que d'autres ont quitté l'EN. Mais aujourd'hui, cette Equipe nationale est de nouveau à la recherche de ce qui avait fait sa force, et surtout cet esprit qui lui avait permis de conquérir pour l'éternité le stade d'Omdourman, le soir du 18 novembre 2009. N'est-ce pas que le nouveau sélectionneur national des Verts, le répétait encore lors de sa dernière sortie médiatique d'Alger, d'avant-match Luxembourg-Algérie? «Il faut absolument que l'EN retrouve ce fameux et exceptionnel état d'esprit qui était le sien l'année passée, et qui lui avait permis d'être héroïque à Omdourman!» Abdelhak Benchikha venait ainsi par là, rappeler à tous que cette EN qu'il venait de prendre en main au lendemain de sa déconvenue subie face à la Tanzanie, n'avait pas le droit de laisser aux millions d'Algériens cette dernière image désastreuse née de sa déroute essuyée sans gloire à Bangui face à un très modeste adversaire comme la République de Centrafrique. Le match de Bangui aura bel et bien été ce revers de trop, et surtout pratiquement en totale contradiction avec celui que les camarades de Madjid Bougherra avaient produit un soir du 18 novembre 2009 dans la capitale soudanaise, et de surcroît, face au champion d'Afrique des nations. Que s'est-il donc réellement passé pour qu'en l'espace d'une année seulement, les Verts passent aujourd'hui, aussi vite de vie à trépas? C'est en tous cas la question que ne cesse de se poser la rue algérienne, et qui revient systématiquement dans toutes les bouches? Avons-nous trop tôt cru à une «résurrection» enfin effective et logique cette fois du football algérien, ou bien cela n'était qu'un passager et énième, éphémère espoir sans lendemain? Voilà bien toute la question à laquelle il faudra bien répondre aujourd'hui, et dans un «contexte» autrement différent que celui qui avait accompagné les Verts jusqu'au match historique d'Omdourman.